« Le consommateur doit être plus vigilant en faisant ses courses »
De faux avantages, des promotions trompeuses, qui doivent donner l’impression qu’initialement le produit était plus cher, alors que ce n’est pas le cas, des étiquettes de prix inexactes, des offres ‘gratuites’ qui en réalité camouflent des augmentations de prix et de grands emballages qui paraissent plus avantageux alors qu’en définitive ils s’avèrent plus chers que le prix à la pièce : voilà le constat pour le moins sévère de Test-Achats après avoir visité une vingtaine de supermarchés.
Aussi l’organisation de défense des consommateurs demande aux commerçants « de faire montre d’une plus grande rigueur lors de l’affichage des prix » et exige également des mesures de la part du ministre de la Protection des consommateurs, Johan Vande Lanotte (SP.A). « En attendant, nous conseillons aux consommateurs de se montrer vigilants lorsqu’ils font leurs courses », souligne le porte-parole Ivo Mechels. Fin mars le programme ‘Volt’ de la chaîne de télévision Eén avait également mis en lumière dans un reportage ‘undercover’ des différences entre les prix affichés dans les rayons et ceux mentionnés sur le ticket de caisse.
« Une enquête à échelle trop limitée »
Comeos, la fédération belge du commerce et des services, pour sa part dénonce « l’échelle trop militée » de l’enquête : « Il existe 80.000 supermarchés en Belgique, l’analyse d’une vingtaine d’entre eux ne s’appelle pas une enquête », déclare le porte-parole Peter Vandenberghe. La fédération admet que « malheureusement on constate encore des erreurs dans l’affichage des prix », mais souligne surtout que « ces erreurs sont de moins en moins fréquentes. »
Le porte-parole indique également que le nombre de magasins en règle est en hausse et que par ailleurs les erreurs dans la moitié des cas sont en faveur du client. C’est ce qui ressort des contrôles du SPF Economie, qui – précise judicieusement Comeos – opère à beaucoup plus grande échelle que Test-Achats. »
Comeos s’offusque surtout du terme « piège » utilisé par Test-Achats : « Cela crée l’impression d’une stratégie délibérée, alors que ces erreurs d’étiquetage de prix sont souvent dues à des fautes humaines. En aucun cas il n’est question de duper intentionnellement les clients. D’ailleurs le commerçant n’y gagnerait rien, car un client floué, est un client perdu », ajoute le porte-parole de Comeos.
« De gros efforts sont fournis, afin de limiter le nombre d’erreurs. Les membres en défaut sont priés de montrer davantage de rigueur. Par ailleurs le SPF Economie prévoit des amendes pour les contrevenants, tout en leur laissant une marge d’erreur, sachant que la perfection n’existe pas » conclut Comeos.
Traduction : Marie-Noëlle Masure