Le travail de nuit dans la logistique reste un point épineux en Belgique. La direction de Decathlon estime qu’il est temps de trancher et lance donc un ultimatum : s’il n’y a pas d’accord sur le sujet avec les syndicats, le centre de distribution de Willebroek déménagera vers les Pays-Bas.
Tilburg comme alternative
Outre la Belgique, le centre de distribution de Willebroek, ouvert depuis un peu plus d’un an, devait également assurer les livraisons aux Pays-Bas. Toutefois la question du travail de nuit pose probblème. Faute d’un cadre général, les entreprises sont obligées de conclure individuellement des accords avec leurs syndicats, ce qui chez Decathlon (contrairement à ce qui s’est produit chez Van de Velde et Ikea en début d’année) semble assez laborieux.
Decathlon souhaite introduire le travail de nuit au plus vite afin de pouvoir garantir les livraisons endéans les 24 heures. Selon le journal De Tijd, la direction aurait déjà trouvé une alternative pour le centre de distribution de Willebroek, notamment à Tilburg, juste au-delà de la frontière, là où est également implanté le centre logistique de Coolblue. Le complexe de Willebroek serait alors restreint et servirait uniquement à l’approvisionnement des magasins belges.
Proche d’un accord
Mais selon les syndicats les choses n’en arriveront pas là : « Nous sommes proches d’un accord », explique Vicky Hendrickx du syndicat libéral ACLVB dans le journal De Tijd. « En décembre deux réunions entre syndicats et direction sont encore prévues, au cours desquelles nous pensons parvenir à un accord sur les derniers détails », précise-t-elle. Hendrickx déplore néamoins la menace de déménagement vers les Pays-Bas qui, selon elle, met la pression sur les négociations.
Malgré tout la relation entre les syndicats et la direction est moins tendue qu’il y a deux ans : à l’époque la direction avait carrément refusé de négocier avec les syndicats et s’était adressée directement au personnel, avec pour conséquence le refus catégorique des syndicats de signer un éventuel accord. Pour l’instant le fossé n’est plus aussi profond, mais il risque de se creuser suite à la menace de la direction. Affaire à suivre …