Parmi les 819 commerces contrôlés l’an dernier par l’Inspection Economique à propos du respect des règles en matière d’affichage des prix, 314 n’étaient pas en ordre. 72 commerçants ont été référés à la justice, 256 ont reçu un avertissement.
L’accent sur les secteurs obtus
En 2015, l’Inspection Economique a constaté que 14% des magasins contrôlés avaient enfreint les règles sur l’affichage des prix. Une nouvelle enquête menée il y a deux ans a démontré que, dans certains secteurs, plus de 30% des magasins n’étaient pas en ordre. Cette année, l’Inspection s’est donc particulièrement penchée sur ces secteurs ‘obtus’. Quels ont été les résultats : 314 des 819 commerçants contrôlés – donc près d’un tiers – n’étaient pas en règle.
Le plus grand pourcentage d’infractions a été enregistré chez les boulangers (48,62%) et dans les établissements horeca (42,39%). De tous les secteurs à haut risque, les commerçants en outillage semi-professionnels étaient les mieux côtés, même si un sur quatre n’était pas en règle (25,53%). Les autres secteurs contrôlés se situent entre les deux extrêmes : les salons de beauté (36,51% en infraction), les pompes funèbres (34,48% en infraction), les épiciers et les magasins bio (32,94%) et les bouchers (29,36%).
« La plupart des commerçants sont en ordre »
Dans tous les secteurs, l’infraction la plus répandue est celle du non-affichage des prix. L’infraction la plus courante dans l’horeca et celle des prix qui ne sont pas affichés à l’entrée de l’établissement. Parfois, on ne retrouve pas le prix à l’unité ou au kilo (en cas de produits en vrac, par exemple), ou le prix TVA comprise n’est pas mentionné, ce qui peut provoquer des malentendus ou des discussions lors du passage en caisse.
« La plupart des commerçants indiquent pourtant les prix clairement, mais dans un certain nombre de secteurs, il est d’usage de ne pas le faire », a commenté le ministre compétent Kris Peeters (CD&V) suite aux résultats. Il prévient que les services d’inspection continueront à effectuer des contrôles ciblés. « Heureusement, nous remarquons que la plupart des commerçants chez qui nous constatons des infractions, se mettent en règle par la suite ». Lors du second contrôle à une date ultérieure, on n’enregistre qu’un nombre limité de cas d’infractions, selon le Cabinet de l’Economie.