La direction du Groupe Mestdagh, le partenaire franchisé de Carrefour, a nommé un conciliateur social pour résoudre le conflit social qui s’éternise. Il convoque une réunion de conciliation qui aura lieu aujourd’hui.
Les syndicats sont combatifs
Depuis l’annonce d’un plan de restructuration en mai dernier, le groupe wallon de supermarchés est en pleine crise. Des grèves ont déjà eu lieu aux mois de mai et juin. De nombreux magasins sont également restés portes closes la semaine dernière et le week-end dernier et la réunion de samedi n’a pas abouti. Plus encore, les syndicats ont annoncé de nouvelles grèves. La direction estime que les choses ont duré suffisamment longtemps.
« Il est plus que temps de parvenir à un accord, non seulement en vue du timing concernant le retraite anticipée, mais également – et surtout – pour offrir un avenir durable à cette entreprise et à ses salariés », a déclaré Guillaume Beuscart, directeur général, à la presse. Mais les syndicats semblent vouloir se battre : « Soit, la direction présente de nouvelles propositions et nous pouvons en discuter, soit elle vient à la réunion pour dire que nous devons accepter ce qui est sur table, ce qui provoquera un clash », réagit Myriam Delmée de Setca.
Le Groupe Mestdagh exploite 83 supermarchés Carrefour Market, dont 30 en franchise. L’entreprise ne veut pas fermer de magasins, mais elle souhaite s’alléger et devenir plus efficace. 340 emplois risquent de disparaître, en partie par le biais de retraites anticipées et de départs volontaires. En plus du volet réduction des coûts, on retrouve également un volet investissement pour permettre au chiffre d’affaires et à la rentabilité de croître à nouveau.