Quasi tous les supermarchés Carrefour du groupe de franchise Mestdagh ont gardé porte close ce mardi pour cause de grève. Ce mouvement de grève pourrait durer jusqu’à trois jours, si un accord n’est pas conclu concernant la réorganisation. 340 emplois sont menacés.
Le temps presse
En mai dernier le groupe de supermarchés wallon Mestdagh annonçait 450 licenciements dans le cadre d’une réorganisation, nombre qui ensuite à été réduit à 340. Les négociations entre syndicats et direction semblent dans l’impasse : ce mardi quasi tous les magasins se sont joints à l’action de grève et ont gardé porte close. Les syndicats déplorent qu’il n’y ait aucune avancée concernant le plan social et l’avenir des magasins. Pourtant le temps presse, car à partir 2019 les prépensions à paritr de 56 ans – arrangement que visent les syndicats – ne seront plus possibles.
Vu l’urgence, la tension monte dans les magasins depuis quelques semaines. « Nous expliquons au personnel que les négociations doivent se poursuivre. Vendredi et lundi derniers nous avons eu des journées complètes de négociations. Nous avions le secret espoir d’avancer durant ces journées, mais nous constatons qu’entretemps rien n’a bougé « , déclare Myriam Delmée, vice-présidente du syndciat SETCA, à la RTBF.
Le management ne sait quelle direction prendre, estime Delmée : « Ça fait des années qu’on discute de la nouvelle organisation chez Mestdagh et qu’on tire la sonnette d’alarme. Certains magasins ont déjà vécu des restructurations chez Carrefour, il ne faut pas l’oublier. Pour les travailleurs, ça devient extrêmement pénible. » Depuis l’annonce le 7 mai de la suppression de 450 emplois, cinq conseils d’entreprise extraordinaires et six réunions de négociations ont été organisés dans le cadre de la procédure de licenciement collectif, indiquent les syndicats. Le mouvement de grève pourrait se prolonger durant trois jours, à Bruxelles et en Wallonie.