Jack Ma, le fondateur du géant chinois du e-commerce Alibaba, retire sa promesse de créer un million d’emplois aux Etats-Unis. Ma réagit à l’intensification de la lutte commerciale entre la Chine et les EU qui entrera dans une nouvelle phase la semaine prochaine.
Des droits d’importation très élevés
Lorsque le dirigeant d’Alibaba a rendu visite à Trump le 11 janvier 2017, il avait solennellement promis au président américain fraîchement élu de créer un million d’emplois aux Etats-Unis en permettant aux petites entreprises américaines de vendre leurs produits plus facilement en Chine par le biais de ses plateformes en ligne. Une aubaine pour Trump dont le fer de lance est cette fameuse création d’emplois.
Même à l’époque, de nombreux experts américains avaient eu des doutes à ce sujet. « Ma’s a crack in PR and Trump is a failure for all those who are kissing you-know-well », selon la formule colorée de Harley Lewin du cabinet d’avocats newyorkais McCarter&English. Ces mêmes experts semblent avoir eu raison puisque Ma retire sa promesse aujourd’hui, selon une interview accordée à l’agence de presse chinoise Xinhua. Il impute clairement la faute au gouvernement américain : « Cette promesse reposait sur un partenariat fructueux entre la Chine et les Etats-Unis et sur des relations commerciales rationnelles. La situation actuelle est complètement différente. »
Selon ses propres dires, Ma réagit ainsi à la dernière salve lancée par le président américain il y a deux jours dans le différend commercial avec la Chine : à partir du 24 septembre, l’Amérique prélèvera des droits de douane de 10% sur les marchandises en provenance de Chine d’une valeur de 200 milliards USD. Ce pourcentage s’élèvera même à 25% dès le 1er janvier 2019.