Montée en force du M-commerce
Le M-commcerce, les achats via smartphone ou tablette, gagne en popularité dans notre pays, comme le révèle la nouvelle enquête de BeCommerce, l’association belge de l’e-commerce, qui a interrogé 550 commerçants en ligne.
Ainsi le nombre de webshops belges pratiquant le M-commerce a presque triplé en un an de temps : de 15% en 2011 à 42% l’année dernière. Cette année cette tendance devrait se poursuivre, car parmi les commerçants n’étant pas encore familiarisé avec ce système, plus d’un quart (27%) a l’intention de se lancer dans le commerce mobile au courant de cette année.
Les e-commerçants constatent clairement les avantages du M-tail : 75% des commerçants se disent satisfaits des résultats, contre 57% l’année dernière. A noter que la plupart des webshops considèrent le M-commerce comme un moyen de mieux servir leurs clients, plutôt qu’une façon de vendre davantage (bien que l’un entraîne l’autre, bien entendu).
« Une branche à part entière de l’économie »
Les commerçants en ligne sont très confiants : pas moins de neuf chefs d’entreprise interrogés sur dix estiment que le nombre d’achats électroniques en 2013 augmentera, alors qu’il y a trois ans seuls 65% étaient de cet avis. « La confiance n’a jamais été aussi élevée », affirme Particia Ceysens, présidente de BeCommerce.
« Lentement mais sûrement, le commerce en ligne devient un secteur à part entière de l’économie belge », ajoute-t-elle et les chiffres suivants le prouvent:
- La plupart des commerçants en ligne (26%) emploient 6 à 10 personnes. L’année dernière la majorité des entreprises comptaient seulement 2 à 5 employés.
- Pas moins de 63% des chefs d’entreprise en ligne entendent recruter du personnel en 2013 (les informaticiens et les experts en marketing surtout sont très recherchés).
- 67% des e-shops sont indépendants et ne dépendent donc pas d’une maison-mère belge ou étrangère (contre 27% en 2007).
Crainte de la concurrence étrangère
Mais il y a le revers de la médaille : alors que l’e-commerce belge est en pleine croissance, notre pays attire davantage d’acteurs étrangers. Les e-commerçants sont bien conscients de cette menace étrangère : 63% craignent la concurrence d’entreprises étrangères venant s’implanter en Belgique, contre 49% l’année dernière. « Il nous reste du chemin à parcourir. Le fait qu’il y a encore trop peu de webshops belges reste un point d’achoppement. Cette enquête nous a appris que la crainte des concurrents étrangers n’a jamais été aussi forte », précise Ceyssens.
Ceci n’empêche pas pour autant les webshops belges d’envisager une expansion hors frontières : en 2012, 22,2% de la marchandise était destinée à l’exportation mondiale, soit plus du double par rapport à 2007, où seul un produit sur 10 (10,6%) était exporté à l’étranger.
Traduction : Marie-Noëlle Masure