En 2017, Deliveroo a réalisé un chiffre d’affaires de 14,5 millions d’euros en livrant des repas en Belgique. Cela représente un montant cinq fois supérieur aux ventes de l’année précédente, notamment grâce à une expansion dans de nouvelles villes.
Dans de « nombreuses nouvelles villes »
En Belgique, Deliveroo a réalisé un chiffre d’affaires 5,5 fois supérieur à celui de l’exercice précédent : les coursiers à vélo ont livré des repas pour un montant qui atteint les 14,5 millions d’euros. L’entreprise doit pourtant comparer les chiffres 2017 avec ceux de l’année 2016 qui a été extrêmement longue : elle a débuté au mois de juillet 2015 et a donc duré un an et demi. Durant cet exercice 2016, Deliveroo avait enregistré un chiffre d’affaires de 2,6 millions d’euros.
La croissance provient des clients existants qui commandent plus, mais également d’une expansion dans de nouvelles villes, explique le porte-parole Rodolphe Van Nuffel dans le journal De Tijd. Deliveroo a démarré à Bruxelles en 2015 et depuis, les livreurs parcourent déjà onze villes belges. Le livreur de repas a également réussi à réduire considérablement ses pertes. Deliveroo a enregistré une perte nette de 345.000 euros en Belgique, soit dix fois moins qu’au cours de l’exercice précédent. Le résultat d’exploitation brut s’élevait à 988.000 euros l’an dernier, alors qu’en 2016, il affichait 4,6 millions d’euros dans le rouge.
Pas encore de profit, consciemment
En avril, Deliveroo Belgium a bénéficié d’une injection de capital de 11 millions d’euros de la holding mère britannique pour réaliser de nouveaux investissements de croissance. Le rival de Takeaway.com et d’Uber Eats prévoit ainsi de s’étendre dans d’autres villes ces prochains mois, même si les noms de ces villes n’ont pas été dévoilés. Le profit est mis en veilleuse à cause de ces ambitions d’expansion, comme c’est souvent le cas pour les entreprises de plateformes : « Nous ne réalisons pas encore de bénéfices parce que nous voulons investir dans la technologie et les personnes », explique Van Nuffel, qui souligne que Deliveroo emploie également des experts marketing et des représentants.
Par contre, l’entreprise ne compte pas de coursiers parmi son propre personnel. Les coursiers ont un statut d’indépendant ou travaillent conformément à la nouvelle réglementation gouvernementale qui autorise le « travail supplémentaire » non imposé. Une situation controversée, parce que le ministère des Affaires sociales du gouvernement fédéral et des coursiers mécontents ont porté plainte contre Deliveroo pour emploi de faux indépendants. Aux Pays-Bas, le juge a déjà donné raison à Deliveroo. On attend encore le verdict en Belgique.