Le producteur de sodas Pepsico compte débourser 3,2 milliards de dollars (2,8 milliards d’euros) pour acquérir l’entreprise israélienne Sodastream et s’emparer ainsi d’un concurrent agressif qui défie le secteur traditionnel des boissons gazeuses.
« Respectueux de l’environnement et bon pour la santé »
Sodastream produit des appareils qui permettent aux consommateurs de fabriquer leur propre eau gazeuse et leurs propres sodas en ajoutant du CO2 et des sirops à l’eau du robinet. L’entreprise se profile comme une alternative plus respectueuse de l’environnement et plus saine aux traditionnelles eaux et boissons gazeuses en bouteilles en plastique. Sodastream a propagé ce message par le biais de campagnes publicitaires souvent très agressives.
L’intérêt de PepsiCo n’est donc pas difficile à comprendre : les ventes de sodas subissent de fortes pressions, notamment en raison de la sensibilisation croissante au sucre. Les fabricants de marques développent donc des variantes qui contiennent moins ou pas de sucre. De plus, les conséquences désastreuses des déchets plastiques sont de plus en plus critiquées. Mais les critiques viennent également des opposants qui blâment Sodastream d’avoir eu une usine sur un territoire occupé illégalement par Israël.
Il y a quelques années, le grand rival Coca-Cola a également investi dans un système de robinet domestique pour boissons gazeuses, en partenariat avec Green Mountain Coffee Roasters. Des rumeurs concernant l’intérêt de PepsiCo pour Sodastream circulaient déjà à l’époque. L’accord est probablement le dernier combat que mène Indra Nooyi, la dirigeante de Pepsi-Co qui a annoncé en début de mois vouloir faire un pas de côté dès cet automne.