Pour AB InBev l’Afrique est le marché de l’avenir. Le brasseur nourrit de hautes ambitions sur le continent : la prospérité et la population, qui de plus en plus appricie la bière, y augmentent rapidement.
Gros investissements
Pour AB InBev la future croissance proviendra d’Afrique, explique le CEO Carlos Brito lors d’une assemblée des investisseurs à Johannesburg (Afrique du Sud). Depuis la reprise de SAB Miller (SAB est l’abréviaiton de South African Breweries) par AB InBev en 2016, le groupe brassicole investit fortement sur le continent africain. Ce mois-ci le brasseur ouvrira une brasserie de 220 millions d’euros au Nigeria, l’an prochain une brasserie ouvrira ses portes au Mozambique et un site de production verra le jour à court terme en Tanzanie. En outre la Budweiser est disponible en Afrique du Sud et au Nigeria depuis cette année.
L’Afrique connaît la plus forte croissance démographique au monde, souligne le CEO dans le journal De Standaard : le nombre d’Africains aumgentera de 1,3 milliard d’ici 2048, soit environ autant que le nombre actuel d’habitants en Chine. D’ici dix ans le nombre de personnes en âge de boire de l’alcool en Afrique aura augmenté de 29%. La prospérité aussi augmente rapidement, ce qui entraîne une hausse de la consommatoin de bière (plus chère).
Heineken et AB InBev se disputent l’Afrique
Actuellement la plupart des marchés africains présentent une faible maturité dans le domaine de la bière : là où le revenu moyen est bas, la consommation d’alcool l’est aussi. Ceux qui boivent quand même, boivent de la bière, mais il s’agit généralement d’hommes qui tentent d’oublier leur soucis au bar. Lorsque la prospérité augmente, les femmes aussi se mettent à la boisson et l’on consomme également à domicile. Hormis pour les marques locales, on voit également apparaître un marché pour les marques plus haut de gamme, telles que la Stella Artois ou la Corona. Selon AB InBev l’Afrique est en bonne voie pour opérer rapidement cette transition. Le géant brassicole y donne donc un sérieux coup d’accélérateur, grâce à l’expertise de SAB Miller.
Mais AB InBev n’est pas le seul brasseur à convoiter l’Afrique : le néerlandais Heineken est déjà très actif en Afrique depuis longtemps et observe attentivement chaque mouvement d’AB InBev. Après la reprise de SAB Miller par AB InBev, Heineken a immédiatement riposté en investissant davantage sur ses marchés clés, notamment le Congo, l’Ethiopie, la Côte d’Ivoire, le Mozambique et le Nigeria. La bataille fait rage surtout au Nigeria, selon le journal De Standaard : avec sa nouvelle brasserie AB InBev a la ferme intention d’y rivaliser avec le leader du marché Nigerian Breweries, filiale de Heineken.