Test Achats a démasqué plusieurs centaines de faux webshops qui exploitent des noms de domaine existants. Tous les 800 ont un nom de domaine .be et vendent des vêtements et des chaussures (de marque) et des accessoires à prix très avantageux.
Des cybercriminels chinois et d’Europe de l’Est
Selon Test Achats, les cybercriminels chinois et d’Europe de l’Est achètent un nombre considérable de noms de domaine belges existants dont l’enregistrement a expiré. Ils y connectent ensuite une boutique en ligne où ils proposent des vêtements, des chaussures ou des accessoires à des prix très attractifs. « Leur but : faire en sorte qu’un maximum de personnes cliquent et achètent. Cependant, les personnes qui commandent risquent de ne rien recevoir du tout ou pire : un compte en banque pillé suite à des pratiques phishing », prévient l’association de consommateurs.
En faisant des recherches sur Google, Test Achats en a trouvé pas moins de 800 : « Chaque boutique a les mêmes caractéristiques : un nom de domaine .be qui n’a pas grand-chose à voir avec un webshop, pas de coordonnées de l’entreprise qui gère le webshop et l’utilisation abusive de marques et de logos existants. Également des conditions de retour pas ou très peu claires qui sont des caractéristiques très typiques de ces webshops malhonnêtes. »
Le SPF Economie et DNS Belgium réagissent de façon positive à la demande de Test Achats de mettre les sites web en question hors ligne. Ils ont confirmé qu’ils faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour bloquer ces webshops le plus rapidement possible. Test Achats souligne néanmoins qu’il ne s’agit là que de la « pointe de l’iceberg » : « Selon des analystes du web, il existerait 700.000 boutiques en ligne malhonnêtes dans le monde entier et plus de 11.000 faux webshops utiliseraient l’extension .be », semble-t-il.
Test Achats demande donc à DNS Belgium de vérifier encore plus strictement si les coordonnées sont réalistes et existent bien réellement avant d’enregistrer le nom de domaine. L’Inspection Economique devrait également être en mesure de mettre les webshops hors ligne. « Aujourd’hui, elle doit passer par le parquet en cas de fraude ou d’escroquerie, ce qui prend beaucoup de temps et crée encore davantage de victimes », conclut l’association de consommateurs.