L’enseigne française pour bébés et enfants Orchestra-Prémaman est parvenue à un accord avec ses principaux créanciers. Le groupe bénéficie d’un délai supplémentaire de deux ans pour payer ses dettes et procédera à une augmentation de capital.
Résultats décevants
Après un dernier trimestre difficile – avec une baisse du chiffre d’affaires de 2,6% – le groupe français, qui en 2012 a racheté l’enseigne belge Prémaman, a clôturé son exercice décalé avec un chiffre d’affaires annuel de 611,6 millions d’euros (+0,5%). En France, où le groupe réalise 63,4% de ses ventes avec près de 300 magasins, la croissance s’est élevée à 1,7%. A l’international (le groupe est actif dans une quarantaine de pays) le chiffre d’affaires a reculé de 1,4%. Le département enfants (couffins, poussettes et buggys) poursuit sa croissance et représente désormais un cinquième du chiffre d’affaires, soit 120 millions d’euros. La vente de vêtements par contre est en baisse.
Le groupe peut s’appuyer sur une clientèle fidèle : en un an le nombre de clients affiliés au programme de fidélité a augmenté de 2,5%. Les 1,8 million de titulaires de carte génèrent 90% du chiffre d’affaires d’Orchestra-Prémaman.
Augmentation du capital à hauteur de 28,5 millions d’euros
Dans ce contexte difficile Orchestra-Prémaman s’est retrouvé au bord du gouffre : pour éviter une situation d’insolvabilité, le groupe devait obtenir le feu vert de ses principaux créanciers, notamment de la banque CM-CIC, en vue d’une restructuration de sa dette. Aujourd’hui le groupe semble être parvenu à un accord en ce sens. Les crédits accordés (209,2 millions d’euros) sont prolongés pour deux ans jusqu’à juillet 2020, voire même jusqu’à juillet 2021 sous certaines conditions. En outre le groupe procédera à une augmentation de capital d’au moins 28,5 millions d’euros d’ici fin octobre 2019. En échange d’une participation à hauteur de 16,3% CM-CIC Investissement devient propriétaire du groupe, tandis que la participation de Yeled Invest (le véhicule d’investissement du fondateur et président Pierre Mestre) diminue. Pour l’instant ce dernier contrôle encore 68% du capital, mais à terme ce pourcentage devrait descendre à 51%.
« Cette restructuration de la dette arrive à un moment crucial pour Orchestra », explique le directeur général Thomas Hamelle. « Dans un contexte où le marché du textile et tout le secteur de la distribution évoluent rapidement, nous pourrons investir dans des outils digitaux et logistiques et dans la transformation et l’extension de nos magasins, ainsi que dans l’accompagnement de nos partenaires franchisés. »