Pour limiter la consommation d’alcool, le Conseil Supérieur de la Santé plaide pour des règles strictes, notamment l’interdiction de publicité, la hausse des accises et l’interdiction de vente d’alcool dans les stations-service et les night shops.
Information nutritionnelle
A la demande de la ministre de la Santé Maggie De Block, le Conseil Supérieur de la Santé vient de publier de nouvelles mesures afin de limiter les risques pour la santé liés à la consommation d’alcool. Le rapport recommande de ne pas consommer d’alcool avant l’âge de 18 ans, de ne pas boire plus de dix unités standards par semaine et de prévoir plusieurs jours sans alcool par semaine. Le rapport déconseille également la consommation de boissons alcoolisées aux femmes enceintes, à celles désirant être enceintes ou allaitant.
En outre le CSS estime que ces directives doivent s’accompagner de mesures strictes : le conseil demande notamment d’interdire aux marques d’alcools toute forme de sponsoring et de publicité. Le CSS veut également adapter l’étiquetage des boissons alcoolisées en y ajoutant des informations nutritionnelles (au moins le nombre de calories par 100 ml), en mentionnant le nombre d’unités d’alcool par contenant et en remplaçant le slogan actuel « notre savoir-faire se déguste avec sagesse » par la mention « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ».
Par ailleurs le rapport plaide pour une politique de prix diversifiée, avec comme possible mesure un prix minimum par unité d’alcool dans le retail, l’interdiction de proposer de l’alcool gratuitement ou à prix fortement réduit et l’augmentation des taxes et accises. Cette dernière mesure est étonnante sachant qu’une récente hausse des accises a raté sa cible en grande partie, puisqu’elle a avant tout stimulé les achats transfrontaliers.
Enfin le CSS veut limiter la disponibilité des boissons alcoolisées par une interdiction de vente d’alcool dans les stations-service, les night shops et via des distributeurs automatiques. L’eau du robinet gratuite devrait être la norme dans l’horeca. Ce à quoi Horeca Vlaanderen a déjà répliqué que l’eau du robinet n’était pas gratuite … . La Fédération Belge des Distributeurs en Boissons (FEBED) pour sa part estime que les propositions vont trop loin et préfère une sensibilisation du consommateur. «Bien évidemment, il y a aussi une responsabilité des producteurs de faire leur publicité de façon responsable, mais alors il faut se concerter avec le secteur et non contre le secteur », souligne la FEBED.