Dans la fosse au Lion
Belgian Icecream Group (BIG) – maison-mère d’IJsboerke, Mio et Artic – est en situation précaire depuis un certain temps déjà. Début janvier l’entreprise a obtenu du tribunal de commerce de Turnhout une protection contre ses créanciers. Aujourd’hui – selon les syndicats – les employés sont toujours dans le doute quant à leur avenir.
C’est pourquoi à bord de leurs camionnettes frigorifiques ils se sont mis en route vers Charleroi, où se trouvent les bureaux du propriétaire, la Compagnie Nationale à Portefeuille (CNP) d’Albert Frère. Lors de l’assemblée générale, qui a eu lieu symboliquement à Charleroi, les travailleurs ont autorisé leurs représentants syndicaux à entamer le cas échéant des négociations avec un repreneur potentiel. Les employés sont ensuite allés distribuer des glaces dans un centre commercial des alentours, sous le slogan : « Monsieur le Baron, tout le monde aime nos glaces. Et vous, est-ce que vous nous aimez ? »
« Baron Frère, ne laissez pas fondre IJsboerke ! »
Après la distribution des glaces, les travailleurs inquiets ont rejoint les bureaux de la CNP, arborant une banderole qui en dit long : « Baron Frère, ne laissez pas fondre IJsboerke ! » Selon les syndicats BIG aurait une dette de trente millions d’euros et la CNP aurait refusé d’injecter de nouvelles sommes d’argent dans la société.
Pour l’heure on ignore si les travailleurs ont pu s’entretenir avec Albert Frère personnellement ou avec un membre de la direction. Chez Belgian Icecream Group 365 emplois sont menacés.
Traduction : Marie-Noëlle Masure