Colruyt, Edeka et Intermarché semblent se rapprocher d’un accord dans le conflit sur les prix qui les oppose à Nestlé : dans une nouvelle proposition le géant suisse fait des concessions. Entretemps les stocks des retailers commencent à s’épuiser.
Boycott partiel
Un accord semble en vue dans le conflit qui oppose différentes chaînes de supermarchés au groupe suisse Nestlé ; conflit que le CEO de Nestlé Ulf Mark Schneider qualifie « d’action agressive, coordonnée au niveau européen ». Début 2018 les négociations annuelles entre Nestlé et Agecore (le groupement d’achat dont font partie entre autres Colruyt, Edeka et Intermarché) s’étaient mal terminées : les supermarchés refusaient les nouveaux prix imposés par la multinationale suisse et exigeaient qu’elle les diminuent.
Nestlé ayant refusé de réduire ses prix, les retailers ont décidé de procéder à un boycott (partiel) : en février Colruyt a suspendu ses commandes, selon le journal De Tijd, tandis que l’allemand Edeka boycotte 30% des ventes de produits Nestlé.
Concessions, mais pas encore d’accord
A présent il semble que Nestlé soit prêt à céder et à diminuer ses prix : le géant suisse a fait une proposition, qui pourrait aboutir à un accord imminent, selon le journal allemand Frankfurter Allgemeine. Le CEO d’Edeka Markus Mosa, lui aussi, a laissé entendre à l’agence de presse Reuters qu’il y avait du progrès et que le retailer souhaitait mettre un terme au conflit.
Toutefois les chaînes de supermarchés estiment que les concessions ne sont pas suffisantes : « Nestlé a fait une proposition, mais celle-ci n’est pas encore acceptable pour l’instant », précise Mosa. Colruyt aussi a confié au journal De Tijd que les négociations étaient en bonne voie, mais qu’il n’y avait pas encore d’accord.
Mais entretemps les stocks commencent à s’épuiser, indique le journal : chez Colruyt au moins 57 produits Nestlé ont été retirés des rayons.