Licenciements arbitraires vs. un seul licenciement
Le mécontentement des syndicats est lié au licenciement de plusieurs cadres de l’entreprise. « Les licenciements arbitraires sont le lot quotidien des cadres. S’ils ne sont pas en capacité de travailler correctement, le personnel de base en souffre également. Tant les travailleurs des magasins que les cadres réclament un dialogue social qui permette à chacun de pouvoir exercer sa fonction correctement. Ce que la direction refuse jusqu’à présent», affirme le syndicat.
La direction par contre parle d’un seul licenciement d’un manager : « Par respect pour le collaborateur en question, nous n’expliquerons pas les différents détails. Mais nous pouvons assurer que le licenciement est arrivé après divers entretiens et avertissements. Dès lors, nous avons pris la décision d’arrêter notre collaboration. Cela s’est déroulé dans des conditions correctes et dans le respect des règles du travail », déclare le porte-parole de Lidl, Pieterjan Rynwalt.
Relation tendue avec les syndicats
« Ce communiqué donne une fausse réalité de ce qui se passe au sein de l’entreprise. Nous sommes une grande entreprise et nous accordons beaucoup d’importance à un bon dialogue social. En attestent les accords réalisés avec nos partenaires sociaux dans le cadre de nos projets réussis concernant les heures d’ouvertures étendues et nos dimanches d’ouvertures. Bien entendu ces deux accords ont été conclus en concertation avec les syndicats », ajoute le porte-parole de Lidl.
Les relations tendues entre Lidl et le syndicat socialiste ne datent pas d’hier. L’année dernière le syndicat avait vivement critiqué la direction de Lidl pour avoir envoyé un courrier de remerciement avec en prime un bon-cadeau de 20 euros aux employés ayant travaillé le jour de la grève nationale le 30 janvier 2012. Quelques temps auparavant le syndicat avait également accusé Lidl d’avoir envoyé une bande de perturbateurs pour casser une grève locale.
Lidl Belgique compte près de 5000 employés, répartis dans le siège central et dans près de 300 points de vente.
Traduction : Marie-Noëlle Masure