GAIA, l’organisation de défense des animaux, n’est pas autorisée à accuser la chaîne de boucheries Renmans de soutenir la maltraitance équine en Argentine. La Cour d’appel de Bruxelles en a décidé ainsi suite à une plainte introduite par Renmans.
Un grave préjudice en termes d’image
Selon une campagne, GAIA reliait la chaîne belge de boucheries Renmans aux mauvais traitements infligés aux chevaux argentins destinés à l’abattage, puisque le groupe de boucheries vend de la viande équine en provenance d’Argentine. Cette viande répond à des exigences très strictes et ne peut donc pas être liée à de la maltraitance, estime Renmans, qui a porté plainte contre l’organisation de défense des droits des animaux pour cause d’atteinte à la réputation.
En premier instance, le tribunal avait déjà donné raison à la chaîne de boucheries et le tribunal a confirmé cette décision en appel : les campagnes de GAIA portent gravement atteinte aux intérêts et à la réputation de Renmans, tel est le verdict selon le journal De Tijd. L’organisation ne peut plus prétendre que la chaîne de boucheries soutient la maltraitance des chevaux argentins destinés à l’abattage.
GAIA avait déjà dû retirer un article intitulé ‘Renmans fait souffrir les chevaux’ et l’organisation n’est plus autorisée à montrer des images de chevaux maltraités aux clients de Renmans pour insinuer un lien entre les deux.
La campagne contre la maltraitance des chevaux destinés à l’abattage se poursuit
Le dirigeant Rik Renmans est satisfait du jugement, même si le tribunal n’a pas répondu favorablement à la demande d’indemnisation des honoraires d’avocat qui s’élèvent à 12.000 euros. GAIA est également autorisé à nommer Renmans comme vendeur de viande de cheval d’origine argentine et de lier ainsi (indirectement) la chaîne de boucheries à la maltraitance équine dans ce pays. Tant qu’il n’y a pas d’accusation directe, GAIA peut continuer à faire campagne à ce sujet.
« La viande vendue dans nos boucheries, y compris la viande équine d’Argentine bien entendu, répond à des exigences strictes en matière de traçabilité et bien-être animal », répond Rik Renmans, PDG de l’entreprise familiale qui compte 400 boucheries réparties en Belgique, au Luxembourg et en France.
D’autre part, l’organisation GAIA est déçue mais ne perd pas de temps pour répandre de nouvelles images de chevaux blessés, négligés et maltraités, destinés à l’abattage en Amérique latine. « Nous ne nous laisserons pas réduire au silence », a déclaré Michel Vandenbosch.