Les fruits et légumes belges ont la cote en Chine
« Le marché mondial des fruits et légumes est en train de changer radicalement », explique Theo de Kook, CEO du commerce de gros Univeg dans le journal De Tijd. « Cette dernière année surtout, nous constatons une réelle accélération : l’Asie et le Moyen-Orient réclament une part de plus en plus importante. »
L’exportation vers ces régions en pleine croissance connaît une progression à doubles chiffres. Selon le CEO cela aura « incontestablement un impact sur le prix que nous payons. Les cultivateurs disposent ainsi d’un autre débouché que le marché européen et par conséquent ils seront plus exigeants. » Concrètement : ils vendront plus chère leur marchandise.
Tony Debock, manager de la division fruits et légumes chez Colruyt, confirme cette tendance : « Dans un premier temps le prix des fruits et légumes est déterminé par les volumes disponibles, c.-à-d. d’après les récoltes et les saisons. Mais de plus en plus de pays exigent des produits de qualité supérieure.»
D’autre part dans les pays émergents non seulement la demande de produits étrangers est en forte hausse, mais également la demande de produits locaux de qualité, ce qui entraînera donc une baisse de l’exportation (par exemple de pomelos venant de Chine). Les prix de ces produits risquent donc également d’augmenter.
Bonne nouvelle pour les cultivateurs
« Plus les gens sont prospères, plus ils veulent le montrer. Comme c’était le cas chez nous autrefois avec les oranges et les bananes, mais en Chine il y a la puissance des chiffres », commente Philippe Appeltans de l’association des coopératives horticoles belges. Pour le secteur c’est une bonne nouvelle : « Quatre cinquième des fruits durs belges (pommes, poires) est déjà destiné à l’exportation, notamment vers le Japon, le Moyen-Orient et de plus en plus vers la Chine », précise Appeltans.
Seule consolation: pour les produits frais du jour comme les framboises et les fraises, on en arrivera pas là, selon Appeltans, « car ces fruits nécessitent un transport aérien qui coûte cher. »
Traduction : Marie-Noëlle Masure