Changements au sein du management de Bic, le spécialiste français des produits jetables : l’actuel PDG Bruno Bich passe le flambeau à son fils Gonzalve (39 ans), qui aura la lourde tâche de restaurer la rentabilité du groupe.
Départ du patriarche
La passation de pouvoir est prévue pour le 16 mai : l’actuel PDG Bruno Bich aura alors 72 ans et aura donc atteint la limite d’âge fixée dans les statuts de l’entreprise. Son fils aînés Gonzalve sera chargé de la direction quotidienne du groupe, tandis que l’actuel vice-président Pierre Vareille occupera le poste de président du conseil d’administration.
Ainsi le groupe revient à une gouvernance bicéphale, comme c’était le cas jusqu’à 2016. Cette année-là, après le départ inopiné du directeur opérationnel Mario Guevara, le père Bich s’était vu contraint d’endosser les deux fonctions. A l’époque il avait déjà été convenu qu’il préparerait son fils Gonzalve – qui a débuté sa carrière en tant que consultant et a rejoint Bic en 2003, où il a gravi les échelons jusqu’à devenir directeur opérationnel (COO) – à la fonction de PDG.
Résultats en déclin
Cette passation de pouvoir s’inscrit dans un contexte de résultats en déclin. L’an dernier le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 2,02 milliards d’euros, soit une baisse de 0,3%. Un recul qui s’explique avant tout par le dollar bon marché, car hors effets de change il est question d’une hausse d’un demi-pourcent et sur base comparable le chiffre d’affaires a progressé de 1,4%.
Le bénéfice opérationnel avant impôts a chuté de 408,2 à 398,1 millions d’euros. Par contre le bénéfice net a grimpé de 15% à 288,3 millions d’euros, grâce à une baisse du taux d’imposition. A la bourse aussi Bic régresse : depuis le début de cette année l’entreprise a déjà perdu 7% de sa valeur et accuse un repli de 28% par rapport à l’an dernier.