Le jeune livreur de repas néerlandais Sytze Ferwerda poursuit son employeur Deliveroo en justice. A partir du 1er février ce dernier travaillera uniquement avec des indépendants et non plus avec des contrats fixes. Ferwerda conteste cette décision.
« Nouvel escroc »
Dans ce nouveau système Ferwerda craint d’être traité comme un pseudo-indépendants. En cas d’incapacité de travail suite à une collision par exemple, ses revenus ne seraient plus garantis.
Le jeune livreur est parvenu à réunir l’argent pour le procès grâce à une campagne de crowdfunding du PvdA. « Deliveroo est le nouvel escroc. Il tente de faire un maximum de bénéfice sur le dos de ses livreurs. Tous les risques pour le coursier, tous les bénéfices pour Deliveroo », déplore le député PvdA Gijs van Dijk. Le député espère que grâce au procès les livreurs bénéficieront à nouveau d’une garantie de salaire, d’une assurance en cas d’incapacité de travail et d’un maintien de salaire en cas de maladie. « Cela serait également un signal fort à l’adresse de toutes les autres entreprises qui ont des plans similaires : ceci n’est pas permis. »
En réaction Deliveroo a fait savoir qu’au contraire les livreurs étaient « très satisfaits de cette nouvelle forme de travail flexible et que le nombre de livreurs ne cessaient d’augmenter ». Deliveroo ajoute toutefois qu’il recherche une manière d’offrir plus de sécurité aux coursiers.
Contestations également en Belgique
En Belgique aussi les coursiers s’opposent aux plans de Deliveroo. Dans les jours prochains de nombreuses manifestations sont prévues, notamment au cabinet du ministre de l’Emploi Kris Peeters.