Au bas du classement
Avec à peine 18% d’acheteurs en ligne, nous sommes nettement moins performants en ligne que nos pays voisins. Aux Pays-Bas, pas moins de 37% des personnes connectées à internet ont acheté en ligne durant l’année écoulée. En Allemagne, le chiffre atteint les 32% et en France les 28%.
Les chiffres proviennent du « Consumer Barometer » de la société internet Google, du bureau d’études de marché TNS Infratest et de l’organisation syndicale IAB Europe. Ce baromètre est basé sur une enquête menée auprès d’au moins 2.500 consommateurs dans chaque pays et ne contient pas uniquement des chiffres quant au comportement d’achat en ligne, mais également concernant la manière et dans quelle mesure les consommateurs recherchent des informations en ligne pour leur futur achat. Là encore, les Belges semblent faire moins confiance à internet que les acheteurs de nos pays voisins.
Manœuvre de rattrapage en vue
Rien d’étonnant donc à ce que les achats par internet représentent moins de 5% du chiffre d’affaires de la plupart des magasins belges. Selon Julien Blanchez, directeur marketing Google Belgique, le retard est principalement dû à la mentalité de nos entrepreneurs traditionnellement prudents et qui n’osent pas prendre de risques. Mais il constate néanmoins une amélioration, affirme-t-il dans le journal De Tijd.
« L’année dernière, nous avons constaté une forte accélération des ventes et du marketing en ligne en Belgique. En 2013, nous nous attendons surtout à un impact important de l’internet mobile. Cette percée est déjà perceptible dans de nombreux pays. Durant les prochains mois le nombre de recherches mobiles dépassera probablement celui des recherches via un ordinateur fixe. » C’est une nécessité, car nous sommes également les plus mauvais élèves de la classe en matière de commerce mobile.
Blanchez prévoit surtout une manœuvre de rattrapage du secteur des supermarchés. « Le nombre de personnes faisant leurs courses en ligne augmente légèrement. Aux Pays-Bas, ces personnes représentent déjà une partie importante du chiffre d’affaires des chaînes de supermarchés Albert Heijn. Pour les retailers belges, la question n’est pas de savoir ‘si’, mais plutôt ‘comment’ s’y atteler. »
Traduction : Laure Jacobs