Ça bouge dans le retail au Royaume-Uni : après l’absorbation de Nisa par Co-op, le leader du marché Tesco va lui aussi augmenter sa part de marché en rachetant le grossiste Booker pour la modique somme de 4,52 milliards d’euros !
Feu vert pour la fusion
La chaîne de supermarchés britannique Tesco a obtenu le feu vert pour la reprise de son concurrent Booker, acteur important au Royaume-Uni avec ses commerces de gros en libre-service et plus de 5.600 supermarchés. La fusion devrait être finalisée début 2018. Cette reprise permettra à Tesco de renforcer sa position dans le commerce de gros, où pour l’instant sa part de marché est inférieure à 20%.
L’autorité de la concurrence britannique CMA n’a émis aucune réserve concernant le deal : à long terme le marché restera suffisamment compétitif et la fusion n’entraînera pas de hausses de prix ou d’appauvrissement de l’offre de services.
Revers de la médaille
Tesco est prêt à mettre 4,52 milliards d’euros sur table en vue d’acquérir Booker, qui outre sa forte position sur le marché offre également à Tesco la possibilité d’étendre considérablement son réseau de points de retrait. Pour rappel : en juillet dernier l’enseigne a annoncé son intention d’élargir son service online en proposant la livraison le jour même dans quasi tout le Royaume-Uni.
Grâce à la reprise de Booker, Tesco sera leader du marché dans son segment, mais toute médaille a son revers. Pour rester compétitif à plus long terme, le groupe britannique a annoncé il y a cinq mois la suppression de 2.300 emplois au siège principal et dans le service clientèle. De plus Tesco a mis en vente ses entreprises d’optique et les ouvertures 24h sur 24 des grandes filiales ont été supprimées.
Co-op aussi participe à la vague de fusions
La fusion de Tesco et Booker n’est pas la seule info retail à avoir fait l’actualité dans les journaux britanniques. Le groupe Co-operative a également annoncé une fusion, en l’occurrence avec la chaîne de supermarchés Nisa, que le groupe gérera comme une entité indépendante. Pour cette acquisition Co-op deboursera 248 millions de livres britanniques (300 millions d’euros), dont environ la moitié couvrira les dettes de Nisa.
Force est de constater que sur le marché britannique très dense les fusions et les investissements dans l’omnicanal, alliant offline et online, semblent être la seule manière de survivre.