Dans les années à venir le géant alimentaire suisse Nestlé compte augmenter la croissance de son CA et ses marges opérationnelles, et ce grâce aux segments croissants des eaux minérales, des produits pour animaux, de la nutrition infantile et du café.
Double objectif
Concrètement Nestlé veut augmenter son chiffre d’affaires organique de 5%, alors que l’an dernier la croissance s’était limitée à 3,2% (le niveau le plus bas en 20 ans). Parallèlement la marge opérationnelle devrait atteindre 17,5 à 18,5% d’ici 2020, contre 16% en 2016.
La révision à la hausse des objectifs est une réponse au mécontentement de certains actionnaires, notamment Dan Loeb, qui avec son fonds activiste Third Point détient 1,25% des actions. Ce dernier a fait pression sur le management, estimant que les performances commerciales du groupes étaient insuffisantes, et a exigé la cession de la participation dans le groupe de cosmétiques L’Oréal.
Pression sur les ventes
Le CEO Mark Schneider a dévoilé son plan d’action afin de remédier à cette situation. Il souhaite diminuer la part des produits de consommation traditionnels dont les ventes sont sous pression, notamment suite à la lutte contre les produits riches en sucre. En outre de nouveaux concepts alimentaires occupent une partie du marché.
Dans les mois à venir la croissance devra provenir de catégories de produits en progression, telles que l’eau en bouteille, le café, la nutrition infantile, les produits pour animaux de compagnie et les produits sains. Schneider admet qu’il ne sera pas facile d’augmenter tant le chiffre d’affaires que les marges bénéficiaires.
Acquisitions
Outre la croissance autonome, le groupe envisage également des acquisitions et des désinvestissements. Selon Schneider, cela aura un impact d’environ 10% sur le portefeuille existant. Aux Etats-Unis le groupe se retire notamment du marché des confiseries et de l’alimentation surgelée.
Schneider tente également de satisfaire les actionnaires par le rachat accéléré d’actions propres, auquel le groupe consacrera 20 millions de francs suisses, soit 17,5 milliards d’euros.