Le procès contre trois anciens dirigeants du groupe de supermarchés britannique Tesco, accusés de fraude comptable, a démarré. Les inculpés risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
Surestimation des bénéfices
La fraude a été révélée fin 2014 : le nouveau patron Dave Lewis avait été informé par une personne interne de malversations dans la comptabilité, qui auraient gonflé artificiellement le bénéfice réalisé entre février et septembre de cette année-là, notamment par l’enregistrement anticipé de deals commerciaux avec des fournisseurs.
Après la confirmation de ce mécanisme de fraude, Tesco s’est vu contraint de lancer un avertissement sur bénéfice, revoyant les perspectives à la baisse de 250 millions de livres (320 millions d’euros à l’époque). Suite à ce scandale, huit directeurs avaient dû démissionner. Trois d’entre eux – le directeur général Christopher Bush, le directeur financier Carl Rogberg et le directeur commercial John Scouler – ont ensuite été inculpés par l’oganisme Serious Fraud Office, mais n’ont toutefois pas encore avoué la fraude.
Transaction
En début d’année Tesco a conclu un arrangement avec les autorités britanniques, afin d’éviter les poursuites judiciaires. Pour ce faire le groupe a payé une amende de 129 millions de livres (environ 150 millions d’euros) et des indemnités de 85 millions de livres (100 millions d’euros) afin de dédommager les investisseurs dupés, car suite à l’avertissement sur bénéfice le cours de l’action avait chuté.