En 2016 la quantité de marchandises volées a augmenté de 8% par rapport à l’année précédente. A noter que la nourriture intéresse davantage les voleurs et que des bandes itinérantes sont en grande partie responsables de cette augmentation des vols.
Bandes itinérantes
Selon une enquête de l’asbl Prévention et Sécurité auprès de 57 entreprises, comptant 855 points de vente au total, le nombre de produits volés en 2016 s’élève à 45.456, soit 3.000 de plus que l’année auparavant. Ces chiffres concernent uniquement les vols, où les malfaiteurs ont été pris en flagrant délit ou ont reconnu les faits. Parmi les produits les plus prisés par les voleurs, les aliments secs figurent en tête avec 23,4%, suivis des parfums et des alcools. Ces dernières années les vols de produits alimentaires en particulier ont fortement augmenté.
« L’augmentation s’explique par l’apparition de bandes itinérantes, qui visent souvent la Belgique. Ce sont des professionnels : ils connaissent chaque recoin du magasin avant d’agir. Nous constatons que les voleurs occasionnels se font plus rares », explique Christine Mattheeuws de l’asbl Prévention et Sécurité.
Diffuser les images des caméras de surveillance
Afin de combattre les vols, le Syndicat Neutre pour Indépendants demande au gouvernement de donner la possibilité aux commerçants de pouvoir diffuser via les réseaux sociaux les images vidéo de clients non réguliers, ce qui actuellement est punissable selon la loi sur la protection de la vie privée. « Lorsque des clients fixes volent quelque chose, les commerçants peuvent facilement les retrouver. Mais afin de retrouver des inconnus, ils veulent pouvoir diffuser au plus vite des images via Facebook ou Twitter », indique Mattheeuws.
Actuellement le projet pilote ‘Retail Information Network’ est en cours. Cette plate-forme permet aux commerçants de télécharger des photos du voleur sur un site web commun, auquel la police a accès. « Nous sommes contre la diffusion d’images sur les réseaux sociaux. Par contre au sein d’un réseau fermé, en collaboration avec la police, c’est possible. Le système a déjà prouvé son utilité dans la phase d’essai », affirme le ministre de l’intérieur Jan Jambon.
A partir de l’an prochain, les commerçants auront également la possibilité de proposer un règlement à l’amiable aux voleurs, sans intervention de la police. Actuellement les commerçants sont obligés de contacter la police afin d’obtenir une indemnisation pour les dommages encourus.