Un an après la fusion entre Ahold et Delhaize, le CEO Dick Boer revient sur l’année écoulée. « Nous avons accompli énormément de choses », confie-t-il au journal néerlandais FD, mais « Delhaize perdra un peu de sa liberté. »
« Ahold plus structuré que Delhaize »
« Nous avons accompli énormément de choses », estime Dick Boer un an après la fusion. « Tous collaborent si bien ensemble que parfois j’ai du mal à distinguer ceux qui travaillaient chez Ahold ou chez Delhaize. »
Un joli discours, mais les résultats trimestriels racontent une histoire un peu plus nuancée. Même si Ahold Delhaize a enregistré un solide deuxième trimestre au niveau du groupe, la Belgique reste à la traîne. Dès lors certains ont suggéré que les Belges auraient beaucoup à apprendre d’Albert Heijn. Très vite une rumeur s’est répandue selon laquelle les Hollandais pourraient bien intervenir plus vite que prévu en vue de remettre Delhaize sur la voie de la croissance en Belgique, ce qu’a confirmé Dick Boer.
« Ahold est un peu plus structuré et Delhaize un peu plus libre. Les formules de Delhaize ont plus de liberté dans les décisions, ce que l’on pourrait qualifier d’entreprenariat », explique Dick Boer, avec prudence dans un premier temps, pour ensuite lancer une mise en garde : chez Delhaize « nous poserons davantage d’objectifs et exigerons des résultats mesurables. Les formules perdront un peu de leur liberté, mais il faut comprendre que c’est nécessaire pour une entreprise de cette envergure. »
Organisation séparée pour le Benelux
Selon le journal de Standaard, dans tout ce processus Albert Heijn Pays-Bas aura « un rôle explicite » à jouer en vue de « corriger le tir chez Delhaize. Pour ce faire une organisation séparée serait créée pour le Benelux. Ainsi Albert Heijn Pays-Bas pourra partager son expertise avec Delhaize », notamment au niveau « des processus logistiques et administratifs, de l’automatisation et de la mutation du paysage commercial sous la pression du e-commerce. »
Selon les experts, cette organisation du Benelux constituera une base vers davantage de centralisation. « Pour que l’approvisionnement des magasins se déroule de manière plus efficace chez Delhaize, une très nette amélioration de la logistique et l’automatisation s’impose », écrit le journal De Standaard. Mais « pour l’instant il n’est pas encore question d’une fusion entre Albert Heijn Belgique et Delhaize. Cela ne se fera qu’au moment où Delhaize sera suffisamment fort pour devenir la seule enseigne de distribution alimentaire en Belgique », conclut le journal.