Dans l’affaire de corruption qui éclabousse Samsung, les procureurs ont requis 12 ans de réclusion à l’encontre Jay Y. Lee, ancien vice-président mais dirigeant réel du géant sud-coréen. Il est accusé de corruption et de détournement de fonds.
Des liens étroits avec la politique
L’affaire éclabousse Samsung depuis plusieurs mois tandis que Lee, soupçonné d’avoir corrompu l’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye, est en détention préventive depuis février. Il aurait déboursé la somme exorbitante de 43 milliards de won (35,3 millions d’euros) au profit d’organisations appartenant à Choi Soon-sil, confidente de l’ancienne présidente et personnage clé de l’affaire. En retour, il aurait bénéficié de faveurs, tant sur le plan politique que sur celui de ses affaires.
On attend désormais le prononcé du jugement, prévu pour le 27 août, date à laquelle la détention provisoire de Lee se termine. Lee n’est pas seul a été être inquiété, quatre anciens dirigeants de Samsung sont également soupçonnés et d’autres entreprises coréennes pourraient également être directement impliquées.
En Corée du Sud, une poignée de très grosses entreprises familiales ont tissé des liens étroits avec le monde politique, empêchant nombre de petites entreprises de percer sur le marché. La population coréenne se pose de plus en plus de questions sur la nature et l’ampleur de cette collusion.