Le britannique Reckitt Benckiser, qui détient notamment les marques Durex, Calgon et Nurofen, a éludé pour des centaines de millions d’euros d’impôts via les Pays-Bas. C’est ce qu’affirme Oxfam Novib après examen des comptes annuels de l’entreprise.
Economie de plus de 200 millions d’euros
Ces trois dernières années Reckitt Benckiser aurait économiser environ 200 millions de livres (227 millions d’euros) en transférant de l’argent vers certains pays, dont une partie aux Pays-Bas, mais également à Singapour et à Dubaï. Ceci a permis au groupe britannique d’éviter en grande partie l’impôt sur son bénéfice.
En 2015 l’entreprise néerlandaise a réalisé un bénéfice de 724 millions de livres (820 millions d’euros), qui a été imposé à 7% au lieu des 25% habituels, et ce grâce à un accord avec le gouvernement néerlandais. Le groupe opérait également selon des systèmes similaires dans d’autres pays.
Reckitt Benckiser pour sa part estime ne rien avoir fait d’illégal. Toutefois ces pratiques, consistant à transférer les bénéfices vers des sociétés-sœurs dans des pays où les impôts sont moins élevés, sont de plus en plus controversées.
L’an dernier la chaîne de café Starbucks a elle aussi été rappelée à l’ordre, en raison d’un accord avec le gouvernement néerlandais, qui lui a permis de payer moins d’impôts. Pour les mêmes raisons, des entreprises comme Google, Inditex et Apple sont souvent visées par la Commission européenne.