Huit Belges sur dix se contentent de la livraison de colis uniquement durant les heures de bureau, révèle une enquête de Comeos. « Néanmoins le travail de nuit et le dimanche doit être plus flexible », affirme le CEO Dominique Michel.
Près de 8 millions de commandes chaque dimanche
Cela paraît contradictoire, mais ça ne l’est pas : « Quatre achats en ligne sur dix sont effectués après 17h et chaque dimanche il y a près de 8 millions de commandes », affirme Dominique Michel, CEO de la fédération du commerce Comeos dans le journal De Standaard. « Mais lorsque que vous passez commande le dimanche sur un webshop belge, il vous faut souvent attendre deux à trois jours parce qu’il n’y a personne pour traiter votre commande. Résultat : le client opte pour un webshop étranger », qui souvent livrera dès le lendemain. Ainsi les commerçants belges perdent plus de la moitié (53,7% pour être précis) de leur chiffre d’affaires online au profit de pays voisins, estime Comeos.
Depuis longtemps déjà le secteur est demandeur d’une solution plus flexible pour le travail de nuit et le dimanche. « Aux Pays-Bas et en Allemagne c’est très répandu, alors qu’ici chaque entreprise a besoin d’un accord avec les syndicats. Et partout les syndicats font obstacle », déplore Dominique Michel. Il signale notamment qu’aux Pays-Bas la ‘nuit’ commence officiellement à 24h, alors que chez elle commence à 20h.
D’autre part notre handicap salarial incite les centres de distribution à s’installer juste au-delà de nos frontières, ce qui nous coûte 13.000 à 15.000 emplois. Dans une réaction sur Twitter le ministre du Travail Chris Peeters a réitéré une fois de plus son plaidoyer en faveur « d’un tax shift spécifique, notamment pour l’e-commerce. Un handicap salarial de 17% est intenable », a-t-il souligné. Matière à discussion donc pour le prochain conseil des ministres extraordinaire sur l’économie, qui se tiendra plus tard cet été.