Aujourd’hui Coolblue ouvre son webshop en version française, qui dans un premier temps proposera uniquement les produits d’informatique. Le reste de l’assortiment sera ajouté progressivement. D’ici la fin de l’année toute la gamme sera disponible.
Plus qu’une traduction d’un site web
Coolblue est déjà actif en Flandre depuis des années, mais avait toujours reporté à plus tard son expansion dans la partie francophone du pays. « Pour l’instant nous n’avons pas l’intention de nous lancer sur un nouveau marché. Lorsque notre croissance s’affaiblira, nous finirons par le faire, mais ce n’est pas évident. Ajouter une nouvelle langue, c’est plus qu’une simple traduction d’un site web. Il faut changer un tas de choses, notamment ajouter des modes d’emploi dans une autre langue par exemple », expliquait le CEO Pieter Zwart en septembre 2015.
Encouragé par les réactions positives des Francophones suite à l’ouverture de son magasin à Zaventem, l’e-tailer a décidé de lancer une version française de son site web, dont l’ouverture est prévue aujourd’hui, confirme Matthias De Clercq, directeur général de Coolblue Belgique.
Les préparatifs pour cette expansion vers le sud du pays sont déjà en cours depuis un bon moment. Ainsi l’entreprise a recruté des employés francophones pour son centre d’appel à Wilrijk et des collaborateurs bilingues pour son service belge du personnel. L’extension vers Bruxelles et la Wallonie permettra à Coolblue d’évaluer sa capacité à gérer un nouveau marché / une nouvelle langue et pourrait servir de tremplin pour une future expansion vers la France, bien qu’aucune décision en ce sens n’ait encore été prise. Il est possible aussi que l’e-tailer se lance d’abord sur un autre marché étranger.
En outre ces dernières années Coolblue a beaucoup investi dans le développement de son réseau de magasins physiques, où les clients peuvent venir retirer leurs colis ou les retourner. Pour le sud du pays un tel point de contact n’est pas encore à l’ordre du jour, mais sera probablement envisagé à terme : « Nous voulons d’abord donner priorité à un bon webshop », précise De Clerq. « Cela nous permettra de savoir ce que les clients attendent de nous. Nous allons donc tester et mesurer. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous allons développer progressivement notre site web francophone. Nous voulons maintenir nos bons scores au niveau de l’expérience client. »
Installation de produits blancs
Et d’autres nouveautés s’annoncent : selon le journal De Tijd, l’e-tailer prévoit d’ici la fin de l’année de déployer, aussi en Belgique, son service gratuit de livraison à domicile de produits blancs avec installation, ainsi que la reprise des anciens appareils. Le recrutement du personnel nécessaire à cet effet est en cours. Les livraisons se feront depuis les entrepôts à Zwijndrecht, Gand et Liège.
Par ailleurs Coolblue souhaite regrouper ses innombrables webshops sous un seul dénominateur commun avant la fin de l’année. Pour l’instant Coolblue se compose encore de centaines de webshops séparés, chacun dédié à un domaine spécifique, comme pdashop.be, baardtrimmershop.nl ou encore seniorentelefoonstore.be. Au départ cette approche avait pour but d’informer clairement le client de ce que vendait le groupe, mais maintenant que l’e-tailer a acquis une telle notoriété ce concept segmenté est devenu superflu.
En route vers un CA d’un milliard d’euros
En termes de chiffre d’affaires Coolblue est sur la bonne voie pour réaliser son objectif, à savoir franchir le cap d’un milliard d’euros en 2018. Cette année l’e-tailer a déjà fixé la barre à 1,2 milliard d’euros. En 2016 le chiffre d’affaires avait déjà atteint 857 millions d’euros, dont 242 millions d’euros provenant de notre pays. Toutefois la croissance belge de 36% était inférieure à la croissance globale du groupe de 55%. « Il est vrai qu’en Belgique la croissance est moins rapide qu’aux Pays-Bas, mais cette année nous enregistrerons à nouveau une forte progression », souligne De Clercq.
La croissance des activités dans notre pays requiert également une augmentation des effectifs : « En début d’année nous comptions environ 200 employés, mais maintenant nous évoluons vers les 500 », conclut De Clercq.