Suite à l’échec des négociations salariales entre les syndicats et la direction, une grève a éclaté sur le site de l’usine de Spa, et ce pour la première fois en vingt ans. Le préavis de grève court certainement jusqu’au 12 juin.
Une augmentation salariale
Une réunion de conciliation est prévue ce jour-là. On espère qu’elle permettra de trouver un accord. Les syndicats revendiquent une augmentation salariale pour tous les employés. Pour ce faire, ils mettent en lumière le dividende de 12 millions d’euros que Spa a octroyé à ses actionnaires en 2016.
Selon les syndicats, la direction a décidé d’interrompre les négociations, avec comme conséquence le recours à la grève. Le démarrage de cette grève ne tombe pas pour rien au moment de la tenue de l’assemblée générale des actionnaires hier soir chez Spadel.
Les ventes en baisse aux Pays-Bas
Les points principaux de cette assemblée des actionnaires étaient les suivants : la reprise du producteur d’eau bulgare Devin et la décision de Spadel de ne plus travailler qu’avec des produits naturels. Les produits Spadel ne contiennent donc plus de conservateurs ni d’édulcorants artificiels, mais leurs prix ont également légèrement augmenté.
A cause des prix à la hausse, les produits se vendent pour le moment un peu moins bien sur le marché néerlandais qui est très important, mais les dirigeants de Spadel ne sont pas inquiets. « La concurrence aux Pays-Bas a réagi mais n’a pas le même concept. Les choses vont se résoudre naturellement », selon le CEO Marc du Bois.
En ce qui concerne Devin, on ne reçoit que des messages positifs. Ces dernières années, l’entreprise s’est fortement modernisée sous le propriétaire précédent, l’entreprise de capital-investissement Advent International. De plus, le marché bulgare est encore très extensible. » Devin est une très belle marque et nous avons pas mal de choses à apprendre de ce que le capital-investissement en a fait », selon du Bois.
Pas de nouvelle tentative de reprise
A la réunion, du Bois en a profité pour annoncer qu’il n’avait pas l’intention d’à nouveau tenter, avec son vecteur d’investissement familial Finance & Industries, de reprendre les dix petits pour cent d’actions qu’il ne possède pas encore. C’est ce qu’il avait déjà essayé fin 2015, mais une petite minorité d’actionnaires avait trouvé que son offre était insuffisante. Finance & Industries possède donc ‘que’ 93 pour cent des actions.