A peine 1.500 magasins validés sur les 25.000
Les magasins alimentaires, supermarchés de proximité et les grandes chaînes répondant aux normes d’hygiène légales, pourront dès le 1er août afficher l’autocollant Smiley. C’est ce que stipule un arrêté ministériel de la Ministre des Classes moyennes, des PME, des Indépendants et de l’Agriculture Sabine Laruelle (MR).
« C’est une excellente chose, mais le système risque de prendre un sérieux retard », explique Luc Ardies, directeur de Buurtsuper.be, l’organisation UNIZO des commerces alimentaires indépendants. « Normalement l’autocollant peut être affiché à partir du 1er août, mais des 25.000 commerces entrant en ligne de compte pour le label Smiley, à peine 1.500 ont été validés. Les consommateurs pourraient donc à tort conclure que les magasins sans Smiley ne sont pas conformes aux règles d’hygiène. Une catastrophe pour l’image de nombreux magasins. »
Image faussée et concurrence déloyale
Buurtsuper.be estime que le label Smiley est une bonne chose, mais craint qu’une introduction trop rapide du label induira en erreur les consommateurs quant aux conditions d’hygiène des magasins alimentaires belges, si tous les magasins n’ont pas été contrôlés. D’autre cela entraînera une concurrence déloyale.
Selon Luc Ardies il est pratiquement impossible de valider les 25.000 magasins alimentaires au courant de cette année. « Il n’y a que 7 organismes de contrôle agréés pour effectuer les audits nécessaires dans les commerces. Concrètement cela signifie donc que chaque organisme de contrôle devrait valider 3.500 magasins, soit 16 par jour. » C’est pourquoi Buurtsuper.be demande à ce que le Smiley ne soit introduit qu’au moment où au moins la moitié des entreprises concernées ou un certain sous-secteur soient effectivement en mesure d’obtenir le label.
Autocontrôle obligatoire, validation facultative
En Belgique il existe deux systèmes de contrôle en matière d’hygiène : tout manager doit élaborer un système d’autocontrôle qu’il peut faire valider par des auditeurs agréés ; d’autre part l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) effectuent des inspections sur place.
Le système d’autocontrôle est imposé par l’Europe, alors que la validation (en vue d’obtenir le label Smiley) est facultative. Bien entendu c’est un argument commercial envers le consommateur.
Traduction : Marie-Noëlle Masure