Le groupe fusionné Ahold Delhaize a réalisé un premier trimestre satisfaisant. Les Pays-Bas enregistrent d’excellentes performances, mais en Belgique les résultats des magasins intégrés en particulier restent préoccupants.
Image mitigée
Le chiffre d’affaires trimestriel a progressé de 3% à 15,8 milliards d’euros et le bénéfice d’exploitation (EBIT) a grimpé de 8,1% à 604 millions d’euros. Au premier trimestre le groupe a généré pour 56 millions d’euros de synergies. L’objectif est d’économiser ainsi 220 millions d’euros sur l’ensemble de l’année et d’atteindre un montant de 500 millions d’euros d’ici 2019.
Aux Etats-Unis le groupe résiste bien, malgré une concurrence féroce et des prix en baisse. Il y règne une guerre des prix impitoyable entre Walmart et Amazon, tandis que Lidl a fait son entrée dans le champ d’action d’Ahold Delhaize. Néanmoins la synergie entre Ahold USA et Delhaize America semble porter ses fruits.
En Europe le tableau est mitigé. Les Pays-Bas affichent d’excellents performances avec une croissance du chiffre d’affaires de 3,9% à 3,3 milliards d’euros et une marge opérationnelle en hausse (de 4,7% à 5%). Tant Albert Heijn que bol.com ont le vent en poupe. Par contre en Belgique le chiffre d’affaires a reculé de 1,1% à 1,18 milliard d’euros, tandis que le bénéfice d’exploitation a chuté de 6,7% à 28 millions d’euros. La marge opérationnelle s’est établie à 2,4%, principalement en raison des faibles performances des magasins en gestion propre de l’enseigne. En revanche les exploitants indépendants (qui représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires belge) s’en sortent beaucoup mieux.
Afin de remédier à ce problème, le groupe envisage la transformation et la modernisation de plus de 120 magasins en Belgique, dont une vingtaine de magasins en gestion propre et une centaine de magasins franchisés.