Le conseil communal d’Oudenaarde a approuvé un projet qui a pour objectif de renforcer le commerce de détail du centre-ville et de freiner le développement de nouveau magasins le long de l’axe routier N60 qui relie Gand à Renaix.
« Fini les nouveaux magasins au Westerring »
Dans un effort de mettre un frein à la progression de l’inoccupation des biens commerciaux dans le centre-ville d’Oudenaarde, le conseil communal ne délivre plus de permis pour des magasins le long des axes routiers. Ceux-ci éloigneraient les consommateurs du centre-ville, semble-t-il.
La zone commerciale à hauteur du Westerring à la N60 à Eine compte seulement 24 points de vente par rapport aux 321 commerces du centre-ville, mais la superficie commerciale du Westerring dépasse celle du centre urbain : 17.750 m² contre 16.440 m². « La poursuite du développement le long de la N60 ne fera que déséquilibrer ce rapport », craint le bourgmestre Marnic De Meulemeester (Open VLD).
20 de ces 24 points de vente sont des commerces de détail, alors qu’une grande partie de cette zone est destinée à l’industrie et à l’artisanat. « De nouveaux développements de commerces de détail ne sont donc pas souhaitables le long de la N60 et dans les alentours immédiats. Une délimitation de la zone commerçante centrale est nécessaire pour stimuler positivement le centre urbain », précise le bourgmestre qui obtient le soutien de toute l’opposition pour ce projet.
La menace d’un recours qui pourrait coûter des millions
Le problème est le suivant : le promoteur NV Zwijnaarde a introduit une demande de permis pour étendre le parc retail actuel situé à la N60 (photo) en y construisant un bâtiment de près de 5.000 m² de superficie commerciale, ce qui ferait doubler l’offre commerciale. La chaîne de supermarchés Carrefour et les géants vestimentaires H&M et Takko souhaiteraient s’y installer, pouvait-on entendre l’été dernier.
Le promoteur menace donc d’introduire un recours qui pourrait coûter des millions si le conseil communal s’oppose au développement prévu. La ville réalise non seulement une énorme moins-value sur le prix payé pour le terrain, mais elle réalise aussi une perte de bénéfices en fonction de la durée du projet qui est empêché illégalement », semble-t-il.