Les paysans flamands n’arrivent pas à se débarrasser de 10% de leur récolte de fruits et légumes parce que ceux-ci ne correspondent pas aux normes visuelles de l’Union Européenne. Il s’agit notamment de produits qui sont trop petits ou trop courbés.
120.000 tonnes
C’est pour cette raison que chaque année, pas moins de 120.000 tonnes de fruits et légumes sont jetés parce qu’ils ne sont pas acheminés vers les points de vente. C’est ce qui ressort d’une étude du département Agriculture et Pêche du gouvernement flamand. Les exigences de l’Union Européenne sont très sévères : les pommes qui se retrouvent dans un seul et même emballage doivent avoir la même taille, peser au moins 90 grammes pièce et avoir un diamètre de six centimètres au minium. Des exigences similaires sont valables pour une quantité d’autres produits.
Beaucoup de produits n’arrivent dès lors pas à trouver preneur. Parmi les 300 paysans interrogés, 66% précisent qu’une partie de leur récolte n’arrive pas à être vendue pour ces raisons esthétiques. Il s’agit de près de dix pour cent de la récolte totale.
Une perte qui peut monter jusqu’à 40%
Pour certains produits, cette moyenne peut atteindre des chiffres encore plus élevés : ainsi, 20% de la récolte des endives ne correspondent pas aux exigences et une pomme sur cinq est déclassée. Parmi les cultivateurs d’endives, de chou-fleur, de pommes et de choux de Bruxelles, plus d’un sur vingt affirme que 40% de sa récolte ne répond pas aux exigences.
Tous ces fruits et légumes ne sont pas perdus pour autant : une partie est donnée aux institutions de bienfaisance, alors qu’une autre grande partie est utilisée pour fabriquer de la nourriture pour animaux. D’autre part, les supermarchés commencent à se rendre compte que les légumes moches peuvent également avoir une certaine valeur. Depuis l’année dernière, Delhaize propose des colis de « légumes moches » dans certains de ses points de vente. »