Le ministre des Consommateurs Kris Peeters (CD&V) veut imposer des amendes plus sévères aux commerçants qui trichent durant les soldes, et ce suite à de nouvelles plaintes concernant de fausses réductions.
Après Media Markt, Mango également incriminé
Aujourd’hui les commerçants qui trichent avec les soldes, risquent des amendes de 1.500 à 60.000 euros. « Mais le ministre va demander à ce que ce montant maximum soit augmenté, afin que les commerçants réfléchissent à deux fois avant de tromper le client », affirme Miet Deckers, porte-parole de Kris Peeters, dans le journal De Standaard. « Nous allons également demander à l’Inspection économique d’effectuer des contrôles plus fréquents et plus sévères. Surtout durant la période des soldes. »
Cette déclaration faite suite à de nouvelles preuves indiquant qu’un gérant d’une boutique de Mango aurait collé un sticker rouge de réduction sur l’étiquette de prix, mais tout en conservant le prix initial (le client s’en était rendu compte en décollant le sticker). Il n’était donc nullement question d’une réduction.
Il y a quelques semaines Test-Achats avait également tiré à la sonnette d’alarme suite à des plaintes similaires sur Facebook et Twitter concernant de ‘fausses’ réductions chez Media Markt.
Les fausses soldes plus difficiles à détecter
Johan Verbelen, porte-parole de l’Inspection économique, précise que « suite au changement récent de la loi, il est plus difficile aujourd’hui de contrôler si un commerçant demande bel et bien un prix inférieur ou non. » Durant la période des soldes un commerçant peut utiliser un prix de référence beaucoup plus élevé que le prix normal, à condition qu’il ait appliqué ce prix élevé durant ‘un certain temps’ l’année auparavant. « Dans la pratique nous devons donc examiner au cas par cas si la réduction en magasin est fausse ou non », explique Verbelen.
Le projet de Kris Peeters visant à augmenter les amendes est d’ores et déjà applaudi par le Syndicat Neutre pour Indépendants. « En général ce sont les grandes chaînes qui ne pas respectent pas la législation en matière de soldes », explique Christine Mattheeuws, présidente du SNI. « Les détaillants de mode ne trichent pas avec les soldes, parce qu’ils ont généralement une clientèle plus fidèle, qui connaît bien les prix et peut donc les comparer, mais également parce que les amendes existantes sont lourdes à porter pour les petits commerces, alors que pour les grandes chaînes internationales ces montants ne sont que broutilles. Le montant maximum peut donc être fortement augmenté. »