Selon François-Melchior de Polignac, CEO de Carrefour Belgique, il existe encore des opportunités pour le nouveau concept Easy que souhaite lancer l’entreprise de supermarchés. Il contredit ainsi une étude qui précise que le marché belge est saturé.
Une centaine d’enseignes Easy
« Le marché est fermé, mais pas saturé. Il existe encore des opportunités », précise de Polignac dans une interview accordée au journal L’Echo. Par ces paroles, il contredit une étude du CRIPS (Centre de Recherche et d’Information socio-politique) qui déclare que le marché belge des supermarchés est presque complètement saturé.
Carrefour poursuit néanmoins ses projets de déploiement de sa toute nouvelle chaîne Easy. Cette année, 7 filiales devront voir le jour et, à terme, la Belgique devra en compter une centaine. Cette année, le groupe va ouvrir 17 nouveaux magasins, ce qui fera grimper le compteur à 771 supermarchés au total.
Une année difficile
De Polignac confirme que cette année a été difficile. Durant les neuf premiers mois de l’année fiscale, le chiffre d’affaires n’a augmenté que de 0,4 pour cent à 3,2 milliards d’euros. Ce chiffre d’affaires presque stable est la conséquence de certains facteurs difficiles.
Ainsi, nous avons eu ces conditions météorologiques étranges qui ont influencé la vente des articles textiles et de jardin, mais également la hausse des accises qui a fait baisser la vente des boissons. Au cours de cette année, nous avons également connu plusieurs périodes durant lesquelles les volumes de vente des produits de consommation ont baissé. « Une chose que nous n’avions plus connu depuis 2008 », selon le dirigeant.
Pourtant, Carrefour ne souhaite pas s’immiscer dans ‘le jeu d’Ahold Delhaize’, comme le nomme de Polignac. Un certain nombre de fabricants ont notamment affirmé que, durant les discussions de négociation, le groupe avait des exigences déraisonnables. Carrefour souhaite également maintenir son taux de rentabilité, mais sans pour autant toucher au consommateur. C’est pour cette raison que l’entreprise tente d’éviter les hausses de prix des fabricants.
« Nous essayons d’expliquer que ce n’est nullement justifié, sauf si les prix des matières premières se mettent à grimper, et que, ni eux, ni nous n’avons intérêt à ce que les prix s’envolent à la caisse. »