Les fédérations des commerçants Comeos et BeCommerce estiment que les résultats de l’accord budgétaire dévoilent une quantité de points positifs. Même s’il y a toujours moyen de faire mieux, peut-on entendre parmi les premières réactions.
Comeos : « Pas de taxes supplémentaires sur la consommation »
Comeos, la fédération belge du commerce et des services, se félicite du fait que la consommation ne soit pas davantage taxée. A un certain moment, il a été question d’une augmentation de la tva, mais cette piste a finalement été abandonnée. « Le gouvernement a tiré les leçons de la regrettable augmentation des accises de l’année dernière, qui a eu comme conséquence une forte augmentation des achats des Belges à l’étranger. Nous sommes ravis que le gouvernement n’aie pas commis la même erreur une seconde fois. Ce n’est pas uniquement positif, mais également crucial parce que la consommation est le moteur de l’économie », précise Dominique Michel.
En matière d’organisation plus flexible du travail, Comeos reste quelque peu sur sa faim. « Nous espérions une importante réforme du marché du travail. Ce n’est pas le cas, mais des pas ont néanmoins été accomplis dans la bonne direction. La question est de savoir si d’autres adaptations structurelles verront encore le jour sous cette législature », affirme Dominique Michel, qui souligne encore une fois le besoin énorme de flexibilité dans le secteur du commerce : « Le samedi après-midi, les magasins sont bondés ; le lundi matin, il n’y a presque personne. La période de fin décembre n’est pas comparable à celle de fin mars. Nous devons être capables de déployer notre personnel de manière flexible. »
BeCommerce : « L’assouplissement du travail de nuit peut créer 5.000 emplois. »
BeCommerce, l’association belge des commerçants en ligne, se réjouit de l’initiative prise par le gouvernement qui vise à assouplir la législation du travail de nuit (de 20h le soir à 6h le matin). « En autorisant le travail de nuit sans conditions, les webshops belges pourront mieux concurrencer avec les acteurs étrangers – et surtout les néerlandais – et également propulser leurs ventes à l’étranger », précise Patricia Ceysens, présidente de BeCommerce.
« Si nous nous basons sur les chiffres de nos voisins du Nord en matière de création d’emploi, nous pouvons admettre que cette décision créera 5.000 nouveaux emplois ces trois prochaines années dans le secteur belge de la logistique. » En 2015, le chiffre d’affaires total annuel du e-commerce belge s’élevait à 8,2 milliards d’euros, selon les chiffres de BeCommerce Market Monitor, et la fédération est persuadée que « l’initiative du gouvernement signifie la percée du e-commerce belge ».