Selon Mark Post, professeur à l’Université de Maastricht, d’ici trois ans la viande in-vitro sera disponible pour la consommation de masse. Il y a trois ans Mark Post a été le premier à créer un hamburger entièrement cultivé en laboratoire.
Commercialisation d’ici trois ans
Pour créer son burger in-vitro Mark Post a prélevé des cellules musculaires d’une vache, qu’il a ensuite mis en culture en laboratoire afin qu’elles se multiplient jusqu’à obtenir un hamburger entièrement composé de viande, mais ne provenant donc pas d’un animal mort.
Au début de l’été le professeur a fondé Mosa Meat, afin de pouvoir proposer son hamburger au consommateur d’ici quelques années. L’une des priorités est de diminuer les coûts, car la production de ce premier burger a coûté pas moins de 250.000 euros. D’ici trois ans Post espère commercialiser ses hamburgers pour 11 euros et d’ici huit ans le prix devrait pouvoir concurrencer le prix d’une viande ordinaire vendue en supermarché.
10.000 kilos de viande par an
« Pour l’instant nous procédons à notre deuxième tour de table, qui nous permettra d’amplifier notre technologie », explique Post. « D’ici trois à quatre ans nous cultiverons de la viande dans des citernes de la taille d’un demi bassin olympique. Nous pourrons produire 10.000 kilos de viande par an dans ces bioréacteurs. »
La viande in-vitro pourrait à l’avenir être une solution pour l’empreinte écologique de l’industrie de la viande. La viande cultivée ne nécessite qu’une fraction de la terre agricole et de la consommation d’eau requises pour une production classique. De plus la technique ne requérant pas d’abattage d’animaux, cela permettrait de réduire l’actuel cheptel, qui est responsable de 15 à 20% des émissions de gaz à effet de serre.