Une partie de la viande d’animaux abattus sans étourdissement selon la tradition musulmane et juive, aboutit également chez les clients non-musulmans et non-juifs. Les abattoirs disent ne pas avoir le choix s’ils veulent éviter trop de déchets.
Le ministre souhaite un avertissement sur l’étiquette
Aujourd’hui, neuf moutons sur dix et la moitié des veaux sont abattus sans étourdissement dans les abattoirs belges. Puisque les musulmans et les juifs ne consomment que certaines parties des carcasses, le reste de la viande se retrouve dans les rayons des magasins ordinaires.
« Les musulmans achètent une autre sorte de viande, ils préfèrent souvent une partie de moindre valeur. Lorsqu’un bœuf pèse 450 kilos, 50 kilos sont destinés au marché musulman. Mais pour ces 50 kilos de viande halal, nous devons abattre le bœuf entier sans étourdissement et le reste de l’animal se retrouve sur le marché non-musulman », explique un vétérinaire au journal De Standaard.
Par ailleurs, le client ne sait absolument pas dans quelles conditions l’animal a été abattu. En Belgique, il n’existe aucune règlementation qui prévoit un marquage sur l’étiquette. Le Ministre flamand du Bien-être animal, Ben Weyts, souhaite que les choses changent rapidement. Il plaide pour une règlementation qui prévoit que la viande qui se trouve dans nos magasins ordinaires provienne uniquement d’animaux abattus avec étourdissement. Tout écart à cette règle devra être mentionné sur l’étiquette.