Régis Schultz, qui a contribué à la résurrection du géant de l’électronique français Darty – la société-mère française des entreprises belge Vanden Borre et néerlandaise BCC – va rejoindre Monoprix, filiale de Casino.
Plutôt Steinhoff que la Fnac
Après de longs mois de course au rachat en début d’année, le départ de Régis Schultz n’est pas vraiment une surprise. Il est de notoriété publique que le Français était davantage favorable à la reprise par Steinhoff (le holding sud-africain qui chapeaute Conforama) que par la Fnac. Même si ce n’est que parce que les Sud-africains lui avaient promis une fonction dirigeante. Finalement, c’est la Fnac qui a remporté la course.
Régis Schultz va donc relever un nouveau défi. Avec effet immédiat, il devient le président de Monoprix, la plus grande chaîne française de supermarchés de quartier ‘plus haute de gamme’ des centres villes. Avec ses 600 magasins répartis sous 6 enseignes (dont Monop’ et Naturalia), Monoprix est présent dans près de 250 villes françaises. L’année dernière, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros et compte près de 21.000 collaborateurs.
Schultz siègera également au comité exécutif du Groupe Casino. En 1997, celui-ci faisait son entrée dans le capital de Monoprix. En 2000, il devenait le propriétaire de la moitié des actions et depuis 2013, il possède le groupe dans son entièreté.
Une pléthore d’expérience dans le retail
Schultz, âgé de 47 ans, a déjà pas mal d’expérience dans le retail. L’ingénieur commercial a débuté sa carrière chez Pernod Ricard et en 2000, il a été engagé par le groupe DHZ britannique Kingfisher, où il s’est hissé au poste de dirigeant de Castorama. En cette qualité, il siégeait également au comité exécutif du groupe londonien. Ensuite, il a travaillé pour B&Q, une chaîne filiale britannique. En 2008, il est passé chez But, le groupe d’ameublement français, où il a exercé la fonction de directeur durant cinq ans.
Lorsqu’il est devenu directeur général de Darty en 2013, la chaîne de magasins d’électronique se trouvait en difficultés. En retirant le groupe d’un certain nombre de pays pour pouvoir mieux se concentrer sur les marchés de base (France, Belgique et Pays-Bas), en misant sur les magasins franchisés et en développant de nouveaux services, surtout online, Schultz est perçu comme étant l’architecte de la résurrection de Darty.