Le commerce de détail en Belgique est à la peine. Durant le premier semestre de 2016 chaque mois le chiffre d’affaires s’est avéré inférieur par rapport au mois correspondant de l’année auparavant. Même la forte progression du e-commerce n’a pu compenser ce recul.
Le commerce de carburants joue les trouble-fête
Selon les chiffres du SPF Economie, en juin l’indice global des ventes dans le commerce de détail était de 109 points (année de base 2010 = 100), soit une baisse par rapport aux 111,8 points du même mois un an auparavant. On observe cette même tendance à la baisse lorsqu’on compare les indices des cinq premiers mois de l’année avec les mois correspondants de l’année précédente.
Le grand responsable de ce recul est le commerce de carburants. Suite à la forte baisse des prix, le chiffre d’affaires des commerçants spécialisés a fortement chuté. En juin 2016 l’indice était de 104,8 points, contre 118,4 points en 2015. Les mois précédents la situation était à peine meilleure.
Le commerce spécialisé également touché
Pourtant les prix des carburants n’expliquent pas tout. En excluant les commerces spécialisés dans les carburants, les conclusions restent plus ou moins les mêmes. Excepté au mois de mars où les revenus des détaillants ont légèrement dépassé le niveau de 2015, pour les cinq autres mois leurs revenus se situent en-dessous du niveau de l’an dernier.
L’une des branches les plus touchées est celle du textile, de l’habillement, des chaussures et des articles de maroquinerie. Bien que durant trois mois les performances aient dépassé le niveau de l’année précédente, pour les trois autres mois du semestre on constate la tendance inverse.
D’autres commerces spécialisés sont également à la traîne. Ainsi les ventes d’ordinateurs et d’appareils périphériques ont reculé et le commerce de matériels audio/vidéo, de quincaillerie et de verres est également en baisse.
Les grands magasins et l’e-commerce résiste à la tendance
La situation est plus encourageante pour les magasins non spécialisés, c’est-à-dire les grands magasins. Les commerces non spécialisés à prédominance alimentaire ont vu progresser leurs ventes durant cinq des six mois. Pour les autres commerces ce fut le cas pour quatre mois sur les six.
Comme attendu, le commerce en ligne va à l’encontre de la tendance. Durant les six premiers mois de 2016 l’e-commerce a fait mieux que durant les six mois correspondants en 2015.