L’e-commerçant ASOS est au cœur de la tempête : un parlementaire britannique a exigé une enquête concernant les conditions de travail chez son sous-traitant logistique XPO. Le retailer dément les accusations avec force.
« Le nouveau Sports Direct »
C’est le socialiste Owen Smith qui, à l’instar de quelques syndicats, a mis le feu aux poudres. Smith, qui convoite la présidence du Parti travailliste, exige une enquête concernant les conditions de travail chez ASOS. Il qualifie le retailer de « nouveau Sports Direct ». Rappelons que la chaîne de sport en juin dernier avait dû se justifier en raison d’accusations similaires.
Chez ASOS, les syndicats britanniques se plaignent « d’une charge de travail insupportable » et « du climat de terreur » qui règne sur le lieu de travail : « Les employés ont peur parce qu’ils travaillent dans un système où ils peuvent à tout moment perdre leur job. »
Mais le management dément : « Nous sommes étonnés des accusations d’Owen. C’est la première fois qu’il se manifeste et il n’a jamais les pieds dans notre centre de distribution », réagit un porte-paroles d’ASOS.
« Nous collaborons intensivement avec XPO (l’entreprise logistique qui gère le site, ndlr.), afin de créer un environnement de travail positif et sain pour l’équipe à Barnsley. Comme nous l’avons déjà souligné à maintes reprises : nous ne travaillons pas avec des contrats zéro heure, nos employés peuvent aller aux toilettes ou se chercher quelque chose à boire quand ils le veulent ét nous leur payons plus que le salaire minimum. »