Test-Achats va vendre la licence pour l’utilisation de ses labels ‘Maître-Achat’ et ‘Meilleur du Test’ aux fabricants intéressés, qui pourront donc imprimer le label sur leurs emballages, comme ‘argument de vente supplémentaire’.
5.000 à 24.000 euros
L’organisation des consommateurs Test-Achats change son fusil d’épaule. Jusqu’à présent il était interdit aux fabricants et importateurs de mentionner sur leurs emballages ou dans leur communication marketing que leur produit dans un test comparatif avait obtenu le label ‘Meilleur du Test’ ou ‘Maître-Achat’ (meilleur rapport qualité-prix) de Test-Achats. Désormais ils seront autorisés à le faire, moyennant paiement.
En fonction de la formule choisie, il s’agira d’un montant compris entre 5.000 et 24.000 euros, hors TVA. « Les entreprises qui achètent une licence pour l’utilisation du label peuvent en tirer un avantage concurrentiel, dans la mesure où leur produit a été reconnu comme un produit de qualité par un organisme indépendant comme Test-Achats », explique l’organisation des consommateurs.
« Il est donc logique que les fabricants qui veulent faire connaître les résultats des tests de l’organisation à leurs acheteurs potentiels, et qui par conséquent accordent également une valeur commerciale aux analyses qu’elle a réalisées, contribuent au capital qui finance ses recherches. » Chaque année Test-Achats consacre 2,4 millions d’euros pour tester 4.800 produits en moyenne.
« Indépendance garantie »
Pour le CEO de Test-Achats, Ivo Mechels, « cette nouvelle étape ne change rien à l’engagement de Test-Achats envers les consommateurs. Bien au contraire. Nous mettons notre expertise au service de chacun en conservant notre indépendance. Les fabricants ne pourront acheter les labels, qu’une fois les test réalisés et les résultats publiés. Seul Test-Achats décide de ce qui sera testé, comment, où et quand. »
C’est pourquoi Test-Achats a sous-traité l’octroi de ses labels au ‘Bureau Veritas’, une entreprise indépendante renommée dans l’évaluation de la conformité et la certification : « Il n’y aura donc jamais de contact direct entre Test-Achats et les entreprises concernées. »
Test-Achats réinvestira entièrement les sommes perçues dans des activités en faveur du consommateur : « Il est important de garder à l’esprit que Test-Achats n’est pas une entreprise à but lucratif et qu’il n’y a donc pas de bénéfice à répartir entre les actionnaires », souligne l’organisation.