Rares sont les enseignes de sport en Belgique qui se soucient de la production éthique et durable de leurs vêtements. Même de grandes marques comme Foot Locker et Intersport font peu d’efforts dans ce domaine.
Conditions de travail misérables
C’est ce qui ressort d’une étude de l’organisation des consommateurs Test-Achats, qui s’est rendue au Cambodge, où bon nombre d’enseignes de sport européennes font fabriquer leurs vêtements. Les enquêteurs s’y sont entretenus clandestinement avec plusieurs ouvrières des usines textiles.
« Les sweatshops cambodgiens ont en général une chose en commun : les ouvrières y travaillent dans des conditions misérables et souvent franchement dangereuses », affirme Simon November de Test-Achats. « Dans une chaleur insoutenable et des vapeurs de produits chimiques elles travaillent plus de dix heures par jour, six jours par semaine et s’épuisent à la tâche jusqu’à s’évanouir sur leur lieu de travail, voire même mourir. »
De plus, les fabricants proposent souvent des contrats de quelques mois seulement. Il n’y a donc aucune sécurité d’emploi, ni de protection contre les licenciements.
Peu d’efforts fournis
Au niveau environnemental, les efforts fournis pour une production durable sont très limités, estime Test-Achats. « Quasi toutes les phases du processus de production sont polluantes, que ce soit pour le sol, l’eau ou l’air. Sans oublier le transport : l’empreinte écologique des nombreux kilomètres parcourus par les vêtements du pays de production vers chez nous est énorme », poursuit Simon November.
Test-Achats ajoute qu’aucune des enseignes analysées dans le cadre de l’enquête n’a entrepris des démarches importantes afin de proposer un produit éthique sur le marché. « Dans le pire des cas elles ne font strictement rien. »