Les syndicats ne sont absolument pas favorables à Bringr, la nouvelle plateforme de Bpost. Elle doit permettre aux consommateurs de transporter des paquets eux-mêmes et de les livrer pour le compte de Bpost contre rétribution.
Moins cher que les services de courrier exprès
Avec cette nouvelle plateforme, Bpost espère pouvoir profiter de la culture de partage qui est déjà présente sur des plateformes comme Über et AirBnB. Toute personne qui souhaite envoyer un paquet, peut s’inscrire sur Bringr. D’autres utilisateurs indiqueront ensuite s’ils sont prêts à délivrer le paquet contre rétribution. Le montant de cette rétribution dépendra de différents facteurs, comme la distance, le poids et la taille du paquet ainsi que le type de biens à transporter.
Le prix sera plus élevé que celui pratiqué par Bpost, mais quand même moins cher que le montant demandé par les services de courrier exprès. Bpost recevra une petite commission. Dans une première phase, Bringr sera uniquement actif à Anvers. Si le service y rencontre un succès, il sera déployé en dehors de la ville.
Des questions à propos de la qualité et de l’emploi
Les syndicats ne sont pas du tout favorables à cette plateforme. « Il s’agit de faire entrer Über dans une entreprise publique. Jusqu’à nouvel ordre, Bpost n’a pas encore été privatisé », affirme Marc De Mulder de VSOA-Post, au journal De Tijd. « Si en tant que gouvernement, vous ouvrez la porte à ce genre d’initiative, ceci peut être comparé aux ‘zero contractors’ en Angleterre. Si on en a besoin, on peut les appeler. Ce n’est absolument pas un système sain. »
Chez ACOD Post, le discours est plus nuancé. Ils comprennent que Bpost ne peut pas s’isoler des changements sur le marché, mais exigent quand même une totale transparence de la part de Bpost afin de pouvoir exercer les contrôles nécessaires. Les deux syndicats se posent quand même des questions quant à la qualité du service ainsi que de l’impact qu’il pourrait avoir sur l’emploi.