Philadelpie est la première grande ville des Etats-Unis à instaurer une taxe sur les sodas et ce au grand mécontentement des commerçants et fabricants qui depuis longtemps s’opposent à cette mesure.
Les fabricants menacent d’intenter un procès
La taxe sur les sodas s’élèvera à environ un demi-dollar par litre et entrera en vigueur à partir d’année prochaine. Les petits commerçants craignent de perdre de nombreux clients, qui iront acheter leurs sodas ailleurs. Les fabricants de sodas, eux aussi, s’opposent à cette mesure et menacent même d’intenter un procès.
Philadelphie est la première ville à être parvenue à contrer le lobby de l’industrie des sodas. D’autres villes, comme New York, avaient déjà tenter d’instaurer des mesures similaires auparavant, mais avaient finalement dû céder à la pression d’organisations telles que l’American Beverage Association.
De l’argent pour renflouer les caisses
Initialement la ville avait laissé entendre que la taxe visait surtout à améliorer la santé des habitants. Mais ensuite le bourgmestre Jim Kenney a admis que la taxe servirait essentiellement à compléter le budget de la ville. Durant la première année la taxe devrait rapporter 91 millions de dollars (80 millions d’euros). En précisant à quels fins l’argent serait utilisé, le bourgmestre a finalement réussi à faire approuver la taxe, malgré de vives protestations.
En novembre un vote concernant une taxe similaire aura lieu à San Francisco, Oakland et Boulder. Si ces villes approuvent la taxe, ce sera à nouveau un coup dur pour les fabricants de sodas américains, dont les volumes ne cessent de baisser depuis onze ans d’affilée.