En février 2016 le secteur du retail belge a vu son volume des ventes diminuer de 2,4% par rapport au même mois en 2015. Ainsi la Belgique affiche le plus mauvais score parmi les 28 pays de l’Union européenne, indiquent les chiffres d’Eurostat (l’office statistique de l’Union européenne).
Baisse la plus marquée dans le secteur de l’électronique
Le recul le plus marqué des ventes du commerce de détail a été observé dans la branche de l’électronique et de l’électroménager : le volume des ventes y a chuté de 9,4%. Le secteur du textile, des vêtements et des chaussures est également en repli de 2,5%, alors que la branche des télécoms enregistre une baisse de 2,4%.
Ces chiffres contrastent avec l’évolution en France, où les ventes ont augmenté de 3,5%, et en Allemagne, avec une hausse de 1,6%. Aux Pays-Bas les résultats pour le mois de février n’ont pas encore été divulgués, mais en janvier il était question d’une hausse de 0,2%. Pour l’ensemble de la zone euro on note une augmentation des ventes de détail de 2,4% et pour toute l’Union européenne une hausse de 3,0%.
La mauvaise performance du retail belge au mois de février n’est réellement surprenante, sachant que les ventes dans notre pays depuis le mois d’octobre 2015 se situent à chaque fois en-dessous du niveau du même mois l’année auparavant. Au mois de janvier 2016, il était question d’un recul de 3,5%.
Evolution en dents de scie
Les chiffres évoquant l’évolution de mois en mois, corrigés des variations saisonnières et des effets de calendrier, témoignent de la difficulté du retail à trouver la bonne cadence. Durant le dernier semestre, on constate une alternance systématique d’un mois de hausse suivi d’un mois de baisse. En janvier on observait une baisse de 0,7% par rapport à décembre, alors qu’en février il était question d’une hausse de 0,5% par rapport à janvier.
Comparé à 2010 le retail belge n’a progressé que de 0,9%, alors que les Pay-Bas atteignent +5,6%, l’Allemagne +6,9% et la France +17,3%.
Les faibles performances de ces derniers mois sont attribuées en partie à la crainte des consommateurs belges de voir arriver de nouvelles économies et/ou impôts, vu le déficit budgétaire. Les factures d’électricité plus élevées, la hausse des prix des boissons et l’augmentation des taxes sur les carburants en sont les signes avant-coureurs. C’est pourquoi le consommateur, malgré les taux d’intérêt extrêmement bas, met davantage d’argent de côté sur son livret d’épargne.