Ventes privées de stocks excédentaires
Toutes les grandes marques textiles ont recours à des revendeurs pour écouler leurs stocks excédentaires rapidement aux prix les plus élevés possibles. Cette revente s’effectue en partie via un réseau d’entreprises qui organisent des ventes privées pour leurs membres. Dans ce petit monde Cameleon est l’un des principaux acteurs du Benelux. Ses 1,4 millions de membres ont le choix parmi 2,5 millions d’articles de plus de 500 marques partenaires.
A l’heure actuelle Cameleon réalise 30% de son chiffres d’affaires online et espère grâce à le reprise de ShopVIP augmenter ce pourcentage jusqu’à 50%. ShopVIP, qui cette année devrait voir grimper son chiffre d’affaires de 3,75 millions à 5 millions d’euros, ainsi que Vente-Exclusive sont les deux principaux concurrents de Cameleon au Benelux. « Le marché online à l’avenir représentera pour nous aussi une part de plus en plus importante. Toutefois nos trois magasins physiques dans la région bruxelloise demeureront des points stratégiques : les ventes online génèrent de nombreux retours qui ne peuvent être gérés rapidement que via les magasins physiques », affirme Augustin Wigny, CEO de Cameleon.
Cameleon s’arme contre l’invasion française
Par la reprise de ShopVIP, Cameleon répond d’une part à la consolidation déjà annoncée du secteur de la vente online, mais – et peut-être surtout – à l’arrivée imminente des géants français, Vente Privée et Show Room Privé. « Toutes les études ont démontré que le consommateur ne jure que par les enseignes locales »,déclare Augustin Wigny avec confiance. En effet, Cameleon a affiché ces dernières années des chiffres en hausse très satisfaisants : en 2008 l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 22 millions d’euros et l’an dernier ce chiffre a grimpé jusqu’à 36 millions d’euros. Selon les derniers pronostics, cette année le chiffre d’affaires devrait se situer entre les 50 et 55 millions d’euros.
Actuellement Cameleon met la dernière main à un nouveau centre logistique de 10.000 m² près du canal maritime à Bruxelles. Le coût de l’investissement s’élève à 350.000 euros.
Traduit par Marie-Noëlle Masure