Selon Comeos, en 2015 le commerce a connu un léger rétablissement, mais suite à la baisse des marges le secteur n’a pu profiter pleinement de ce redressement. Les marges ont diminué de moitié en dix ans.
Taux d’inoccupation élevé
« Les indicateurs économiques généraux sont prudemment positifs », explique Dominique Michel, CEO de Comeos. « On note une légère croissance économique (1,4%), tant la consommation (1,5%) que le revenu disponible des ménages (0,9%) augmentent légèrement et les consommateurs se sont également montrés plus confiants. Mais le commerce n’a pas pu profiter pleinement de ces évolutions favorables.»
En 2006 la marge moyenne dans le secteur s’élevait encore à 3%, mais fin 2015 celle-ci n’atteignait plus que 1,5%. Même si dans le secteur alimentaire le chiffre d’affaires a augmenté, les volumes ont à peine progressé. La hausse de chiffre d’affaires est donc en grande partie attribuable à des hausses de prix et non pas à la progression des ventes.
Michel s’inquiète surtout de la chute des marges. Vu les marges trop réduites, les commerçants n’ont plus les moyens d’investir, de s’étendre, d’engager du personnel et d’innover. « Or notre secteur se doit tout particulièrement d’être innovant », souligne-t-il.
Autres tendances importantes : la montée des marques propres (qui représentent déjà 36,1%) et la baisse du chiffre d’affaires des hard discounters. « Quant aux magasins de proximité ils semblent avoir pu freiner quelque peu la spirale négative », ajoute Michel.
L’inoccupation des espaces commerciaux est également un problème préoccupant, selon Comeos. Actuellement 9,4% des commerces sont vides. En cause : l’exode des commerçants hors des villes et le succès des ventes en ligne. Les petites surfaces commerciales sont les plus touchées par l’inoccupation.